La grande nouvelle, ces temps-ci, c’est l’arrivée sur La Base d’Amazon, avec ses 2 200 emplois. Pendant ce temps, le projet de 75 ha de culture biologique piétine. Où en sommes-nous ?
Alors que nous devrions normalement voir pousser les premières plantations, dites « expérimentales », confiées à des porteurs de projets sur les parcelles du futur village agrobiologique de La Base, Cœur d’Essonne Agglomération vient de changer son fusil d’épaules. Avec l’arrivée de la société Fermes d’Avenir et ses capacités financières(1), l’Agglo vient de décider de lui confier la direction de la totalité du projet. Un contrat aurait été signé.
Or, si celle-ci dispose de l’argent, elle n’a ni les compétences voulues, ni les hommes pour mener à bien la réalisation et la gestion de ce complexe agricole qui comportera, pour se conformer au projet initial, du maraîchage sous serre et en pleine terre, des vergers, des grandes cultures avec transformation locale, du petit élevage et des ateliers de transformation, un espace de vente directe sur place, etc.
Et la question demeure sur la nature de la gestion du projet. Allons-nous vers une structure traditionnelle avec une entreprise… ou vers une ou plusieurs coopératives ?
De toute façon, rien ne se fera (et rien ne doit se faire selon nous) sans la participation active des organisations du groupement ABIOSOL : le Groupement des Agriculteurs Biologiques (GAB), l’Associations pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne (AMAP), Terre de Liens et Le Champ des possibles (avec ses pépinières d’agriculteurs). Celles-ci sont d’ailleurs parties prenantes du projet depuis l’origine.
Des négociations seraient en cours.
Notre souhait le plus vif : que cette formidable expérience reprenne son cours et aboutisse au plus vite.
(1) Fermes d’Avenir est une filiale d’un groupe financier tourné vers le social.
ADEMUB iNFOS n°60 Juin 2017