Nous avons eu droit au printemps à une savante démonstration tendant à nous prouver que, pour couvrir les coûts d’acquisition et d’aménagement des 58 000 m² de la friche (plus un gymnase), il faudra construire 290 logements supplémentaires sur les 22 400 m² (soit 1/3) affectés à l’urbanisation, les 36 000 m² restants (soit 2/3) étant consacrés au prolongement du parc jusqu’à la rue Charpak.
Maigre consolation : la livraison des derniers logements est repoussée à 2029, au lieu de 2026, mais nous en aurons donc bien 2 570 au final sur le quartier Clause-Bois Badeau.
En matière d’aménagement, un principe doit s’imposer : préserver, voire renforcer, la biodiversité et la continuité écologique de l’ensemble, en soignant notamment la transition entre le parc et les parties urbanisées. La nature doit être au cœur de la ville, réchauffement climatique oblige.
Parmi les scénarios présentés, notre choix s’est porté sur celui qui donne une grande ouverture sur le parc et assure un meilleur équilibre entre formes bâties hautes et basses. D’une manière générale tout doit être fait pour faciliter au maximum les déplacements piétonniers et cyclistes dans l’ensemble du quartier. Un traitement particulier devra être réservé à l’aménagement de la voie reliant l’avenue Levi-Strauss à la place Garcia Lorca.
Aux plans de bâti présentés, satisfaisants dans l’ensemble, quelques corrections devront être apportées. Notamment, il faudra remédier à l’inconvénient que représente la disposition et le volume de l’immeuble haut bordant la rue Charpak, car celui-ci vient occulter la vue sur le parc pour les habitants logés le plus au sud du Jardin des Muses.
Enfin, concernant les équipements et services, il conviendra d’éviter les doublons avec le centre-ville proche, et donner la priorité aux activités s’inscrivant dans une démarche d’économie circulaire et sociale. Nous y reviendrons.
ADEMUB iNFOS n° 64 Septembre 2018