Dans le cadre de la campagne qu’elle mène depuis plusieurs mois pour lutter contre le réchauffement climatique et ses conséquences désastreuses, l’ADEMUB avait prévu de rédiger des propositions d’actions pour un Agenda 21 local. Propositions qu’elle devait envoyer aux listes en compétition pour les municipales. La chose est désormais faite. Les 4 listes en compétition ont reçu un document de 17 pages présentant une petite centaine de propositions d’action touchant tous les domaines en matière d’environnement : mesures contre les émissions de gaz à effet de serre, maîtrise de l’urbanisation, préservation des espaces naturels et de la biodiversité, etc.
Réflexions sur la mise en place d’un Agenda 21 à Brétigny
Un plan d’actions pour le 21ème siècle : propositions de l’ADEMUB Février 2008
Mise en avant à l’occasion du sommet de Rio (1992), la notion d’Agenda 21 a, depuis lors, fait son chemin dans notre pays. Un certain nombre de régions, de départements, de communes et de communautés ont aujourd’hui élaboré un Agenda 21 ou pensent à le faire, chacune dans le domaine de compétences qui lui est propre.
Le département de l’Essonne a fait partie des premiers à le faire, de même que plusieurs communes, communautés de communes ou d’agglomérations. C’est le cas de l’Agglomération du Val d’Orge à laquelle appartient la commune de Brétigny. Nous avons pris une part active à l’élaboration de l’Agenda 21 du Val d’Orge dont la mise en application est en oeuvre depuis plus d’un an.
Brétigny, si elle veut s’inscrire dans cette démarche d’un développement durable, se doit donc, devant l’urgence de l’impératif écologique, d’entreprendre et de réaliser son propre plan d’actions pour le 21 ème siècle, en liaison avec l’Agenda 21 du Val d’Orge.
Un plan qui se décline en 3 volets comme le veut toute politique de développement durable :
- un volet économique
- un volet social
- un volet environnemental
Nous n’avons ni la prétention, ni les moyens de proposer un document présentant un projet d’Agenda 21 complet et achevé, ce qui ne convient pas à une démarche qui se veut participative. Néanmoins, nous souhaitons présenter un certain nombre de propositions, dont la mise en œuvre nous paraît indispensable durant la prochaine mandature.
La procédure normalement suivie consiste à désigner un bureau d’études spécialisé qui sera chargé, en un temps fixé d’avance, de mener à bien l’élaboration de l’Agenda, en commençant par un diagnostic, puis en fixant des objectifs et un certain nombre d’actions à réaliser pour atteindre chacun de ces objectifs . Tout cela en concertation permanente avec les représentants de la société civile (professionnels, associations…), les élus et les administratifs.
Etant donné l’importance que revêtent les problèmes du réchauffement climatique et la nécessité de réduire de manière drastique nos émissions de gaz à effet de serre, essentiellement de gaz carbonique, la réalisation, à l’origine de la procédure, d’un bilan carbone (comprenant un bilan énergétique) touchant toutes les activités de la Ville émettrices de C02 nous semble une démarche indispensable, de façon à prendre, pour ce secteur prioritaire, les mesures urgentes qui s’imposent.
De même, serait nécessaire, dès l’origine et pour ce qui concerne la biodiversité, la réalisation d’ un inventaire du patrimoine écologique local portant sur l’ensemble de la commune.
L’objet propre de notre association qui concerne l’environnement dans son acception la plus large, nous conduit, en conséquence, à faire des propositions essentiellement dans ce domaine. Mais nous serons amenés à aller plus loin et à proposer, notamment des mesures tant en matière de concertation et de démocratie participative que de nouvelle gouvernance.
Plusieurs catégories d’acteurs sont concernées par l’Agenda 21 : d’abord la Ville, ses divers partenaires, publics et privés, et la population dans son ensemble.
Les actions peuvent être classées selon leur caractère plus ou moins prioritaire, comme, entre autres, toutes les actions destinées à lutter contre le réchauffement climatique, priorité des priorités. En ce domaine, les actions à réaliser par la commune sur son propre patrimoine et sur ses activités nous apparaissent prioritaires, en raison du caractère exemplaire de celles-ci et de l’effet d’entraînement qu’elles peuvent avoir sur les autres acteurs, notamment la population.
En outre, pour chaque type d’objectif, doivent être prévues un certain nombre d’actions destinées à l’information et à la sensibilisation des divers acteurs.
Une échéance peut être fixée pour chaque type d’action, avec tableau de bord et critères d’appréciation, l’échéance ultime pouvant être fixée, autant que possible, à la fin de la mandature (6 ans), ce qui n’empêche pas le démarrage d’actions visant le long terme. Dans ce cas, le bilan réalisé à la fin de la mandature, rendra compte de l’état d’avancement de ces actions.
Il nous semble indispensable que le suivi de la réalisation des actions prévues à l’Agenda 21 soit assuré par un comité de suivi ou un observatoire participatif, organe indépendant, animé par une équipe de personnes compétentes extérieures à la Municipalité. Celles-ci se serviraient du tableau de bord pour évaluer l’état d’avancement de chaque action et juger des correctifs à y apporter.
Enfin, il va sans dire que la réussite de l’Agenda 21 dépend beaucoup de l’investissement du personnel communal, premier concerné avec les élus, et implique, en conséquence, la nomination d’ un référent Agenda 21, particulièrement dynamique, parmi les employés municipaux.