A Brétigny, on avance au forceps.

La Ville ne perd pas une occasion de mettre en avant ses réalisations en matière de circulations douces, notamment dans son PLU. Si des efforts ont été réalisés ces dernières années (et nous n’y sommes pas étrangers), on est encore loin du compte. A commencer par l’indispensable concertation qui connaît bien des vicissitudes, car, sans notre initiative constante, que serait-elle ? Ainsi, pour le centre-ville, difficilement praticable par les cyclistes, confrontés à de nombreux obstacles (dont les sens interdits), nous avons dû insister pour obtenir une séance de concertation fin mai. Il s’agit de voir par quels moyens, doubles-sens cyclables ou autres, il est possible d’assurer la continuité des itinéraires, actuellement gravement perturbée, pour les usagers du vélo. Il est temps pour de nombreux Brétignolais de désapprendre le tout-automobile. La ville de demain devra être faite surtout pour les transports en commun et les circulations douces, reliés entre eux (on appelle ça « l’intermodalité »).

Dans le quartier Clause, qui se voudrait là aussi exemplaire, il a fallu imposer un peu de concertation à deux reprises. D’abord place Garcia Lorca, où on voulait mettre les vélos sur les trottoirs. Ensuite pour l’ensemble du secteur avenue Clause/avenue Lévi-Strauss. Nous avons eu bien du mal à obtenir le double sens pour les vélos dans la partie en sens unique de l’avenue Clause.

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Un panneau que l’on aimerait voir plus souvent.

Pour le haut de la rue du Mesnil, la solution de l’alternat avec feux prévue provisoirement, si elle peut satisfaire les piétons, représente une gêne pour les cyclistes, surtout en montée. Nous demandons, pour les prochaines années, dans toute cette zone à circulation apaisée et de desserte purement locale, la mise en place d’une zone de rencontre (piétons et cyclistes prioritaires, voitures roulant lentement).

Ailleurs dans la ville, il ne se passe rien et nous attendons avec impatience la relance du plan local de circulations douces.

Val d’Orge : un retard important et une concertation en berne

Le plan local des déplacements du Val d’Orge, de 2006, n’a été que très partiellement réalisé (plutôt sur Brétigny, d’ailleurs) en ce qui concerne les circulations douces (itinéraires cyclables communautaires). Et, malgré le gros travail de propositions que nous avons réalisé ces derniers temps, rien ne bouge et la concertation en est au point mort. D’autant plus au point mort que les travaux de réflexion sur les « mobilités » (les déplacements et leurs infrastructures) sont déjà commencés pour la future zone d’aménagement et d’urbanisation des 300 hectares de l’ex-base aérienne repris par l’Agglo du Val d’Orge sur les communes de Brétigny et du Plessis-Pâté. Là encore, on oublie, semble-t-il, les représentants des usagers dans le tour de table, en tout cas ceux de l’ADEMUB et de la Fédération pour les circulations douces en Essonne (FCDE) dont nous sommes les représentants. Les responsables politiques devraient pourtant savoir que la convention d’Aarhus, signée il y a déjà des années par les pays de l’Union, impose la concertation avec la société civile dès l’origine des projets d’aménagement, quels qu’ils soient.