La sauvegarde de nos dernières terres agricoles représente un enjeu majeur pour notre avenir. Comment les protéger de l’urbanisation tentaculaire ?
Brétigny ne compte plus que 350 ha de terres agricoles, soit 24% des surfaces de notre territoire. Dans son projet de PLU 2013-2014, la Ville enregistre une augmentation de 120 ha de surfaces agricoles par rapport au PLU précédent de 2007. Comment expliquer cette étonnante progression ? Celle-ci provient en fait pour 33,6 ha de la base aérienne (résultat des négociations du contrat de redynamisation de la base) et de 86,4 ha de l’Orme Fourmi.
A ce propos, il faut savoir que la Ville avait classé, dans le précédent PLU, la totalité de la base en zone à urbaniser. Et que, dans les négociations avec l’Etat, dont nous avons été écartés, les responsables de l’Agglo comme de la Ville voulaient maintenir ce projet d’urbanisation totale, souhaitant même le départ de l’INRA du site de la base. Il a fallu la pugnacité de la profession agricole, soutenue par les associations de défense de l’environnement dont l’ADEMUB, pour obtenir le maintien en terres agricoles au moins d’une partie des surfaces, dont une grande part est, rappelons-le, constituée depuis toujours de terres en cultures. La Ville a obtenu 80 ha pour son projet très vague de développement économique. En contrepartie, elle a reclassé en zone agricole (A dans le PLU) les 86,4 ha de l’Orme Fourmi. Là encore, la Ville, en 2006, avait rejeté notre demande de reclassement de cette zone, promise alors à l’urbanisation, sous la pression de l’Etat il est vrai. Nous nous réjouissons donc que, dans son nouveau projet, le Maire revienne sur ses précédentes décisions.
Mais cela ne doit pas nous faire oublier que, depuis 30 ans, Brétigny ne cesse de voir se réduire ses terres agricoles comme peau de chagrin, et que, durant les 10 dernières années, celles-ci ont encore fondu de 11 ha par an. Il nous suffit de prendre comme exemple les terres agricoles disparues de Maison Neuve et de Clause Bois-Badeau (en cours d’urbanisation).
Alors, il est temps que cela s’arrête et que tous les moyens soient mis en oeuvre pour y parvenir. Est-ce le cas dans le projet de PLU ? Non, car, devant la forte pression urbanistique, il faut adopter des moyens exceptionnels. Nous demandons le classement, comme le font les communes voisines, des 350 ha restants en zone agricole protégée (ZAP), procédure qui assure une protection forte, hors de la seule volonté des élus.
Nous demandons en outre que les terres agricoles des coteaux de l’Orge soient intégrées dans le périmètre de l’espace naturel sensible (ENS) du parc des Joncs Marins, dont nous attendons toujours l’aménagement.
ADEMUB iNFOS n°49 Octobre 2013