Tom Boothe est un américain qui vit à Paris. Alors qu’il est chez des amis à Brooklyn (New York), ceux-ci lui font découvrir une coopérative dont ils sont membres : la Park Slope Food Coop (PSFC).
Voici ce qu’il nous dit : « Je suis américain et je vis à Paris. J’ai des amis de longue date à Brooklyn qui sont membres de la Park Slope Food Coop et à l’occasion d’une visite, ils me l’ont fait découvrir. Il y a une ambiance dans la Coop très énergique mais pas du tout commerciale. Je me suis dit que ce serait bien de faire un documentaire sur ce phénomène, parce que c’est quand même un phénomène. »
Cette coopérative a ouvert ses portes en 1973 : son fonctionnement repose sur le principe que les membres donnent quelques heures de travail chaque mois en échange de quoi ils peuvent être clients de la coopérative et bénéficier de prix quasiment de gros sur de nombreux aliments de base, le plus souvent en vrac. La coopérative, en effet, s’approvisionne auprès de producteurs locaux. A cette époque d’autres coopératives se sont créées.
Mais, durant les années 1980, la plupart de ces petites coopératives ont fini par disparaître, et celles qui ont survécu sont presque toutes devenues des « coopératives de consommateurs », l’adhésion se faisant sur un droit d’inscription contribuant au capital du magasin. Le résultat fut que le prix de la main-d’œuvre a alors alourdi le prix de revient des aliments achetés par ses membres. Pour ces magasins, ce changement était nécessaire pour s’adapter au climat moins idéaliste et plus orienté vers une logique commerciale.
La Park Slope Food Coop fait exception en ce qu’elle maintient toujours cette obligation de travail : elle est devenue, au fil des années, la plus grande coopérative autogérée des Etats-Unis. Actuellement environ 17.000 membres donnent 3 heures de travail par mois pour, en contrepartie, avoir le droit d’acheter une alimentation de très haute qualité à des prix extrêmement bas.
Voilà ce que nous fera découvrir le film de Tom Boothe : « Food Coop » La projection sera suivie d’un débat, avec la participation du producteur du film Christian Pfohl.