Dans la continuité de sa démarche vers une transition écologique réussie, au terme de son programme de trois années sur l’économie circulaire et la lutte contre le gaspillage, l’ADEMUB a décidé de lancer une nouvelle campagne de sensibilisation et d’informations sur le dérèglement climatique. Comment lutter efficacement ? Dans un premier temps permettre à tous de mieux appréhender les questions liées au climat, et voir les types d’actions à développer, à planifier, qui contribueront à notre adaptation à ce monde qui vient.
Tout d’abord quelques bases. Le manteau atmosphérique qui entoure notre planète, l’air que nous respirons, sont composés de gaz dont certains retiennent la chaleur du soleil. Ce sont les fameux gaz à effet de serre (GES). Les spécialistes en dénombrent une quarantaine mais nous ne citerons ici que les principaux, d’origine humaine. On en retiendra quatre. Le premier : le dioxyde de carbone ou gaz carbonique (CO2) atteint aujourd’hui une concentration dans l’air jamais atteinte depuis des millions d’années, et reste dans l’atmosphère une centaine d’années ; le deuxième : le méthane (CH4) de concentration fortement augmentée reste dans l’atmosphère une douzaine d’année (28 fois plus réchauffant que le CO2). Le troisième : le protoxyde d’azote (N2O) de concentration fortement augmentée avec le trafic routier et la fertilisation azotée des sols, puissant gaz à effet de serre (298 fois plus réchauffant que le CO2). Le quatrième : l’ozone (O3), d’odeur caractéristique, se forme à partir des oxydes d’azote (NOX) quand existe un fort ensoleillement ; on parle alors de « pic d’ozone ». Il provient essentiellement de la combustion d’énergies fossiles.
Ces GES sont en constante augmentation, et provoquent, par effet de serre, une augmentation du réchauffement de la planète. Et plus il y a réchauffement, plus il y a production de GES. Et la machine risque de s’emballer. Ce réchauffement, mesuré par tous les spécialistes, entraîne un dérèglement des différents climats de notre planète avec, pour conséquences, des sécheresses, des incendies, des inondations, des cyclones…et leurs corollaires : famines, conflits et migrations des populations les plus vulnérables. L’ONU prévoit un milliard de réfugiés climatiques d’ici à 2050.
Alors que faire ? Surtout ne pas tout attendre des États. Pour chacun d’entre nous, solidairement et selon ses moyens, il y aura, dans tous les domaines de la vie courante, des efforts à consentir. C’est donc avec des propositions d’actions concrètes que l’ADEMUB reviendra vers vous prochainement. Ne pas perdre de vue que la priorité majeure pour notre humanité est la préservation de l’environnement, que cela concerne chacun de nous. Et que chacun de nous peut agir.
Une première information sous forme de débat public aura lieu à l’issue de notre prochaine assemblée générale qui se tiendra le samedi 16 février prochain, salle Barran. Nous invitons nos adhérents à venir nombreux et nos lecteurs à participer avec eux.
ADEMUB iNFOS n°65 Janvier 2019 Éditorial