Brétigny est à la croisée des chemins. Les efforts déployés depuis quelques années par la Ville, à l’incitation de l’ADEMUB et avec son soutien de plus en plus actif, ont abouti à donner un nouveau visage à Brétigny.
Le nombre de rues en zone 30 ou zones de rencontre, les doubles-sens cyclables, les arceaux de sécurité… ont certes amélioré le quotidien des cyclistes brétignolais.
Mais ne nous faisons pas trop d’illusions : la voiture est toujours omniprésente à Brétigny et tend à y développer encore sa présence. Plusieurs aménagements récents sont défavorables au vélo. Exemples : la rue du Parc, stratégique pour la continuité cyclable, a été rendue quasiment impraticable par les cyclistes, qui n’ont pas eu leur mot à dire ; la nouvelle avenue Lévi-Strauss ressemble à une voie rapide ; c’est le « foutoir » place Garcia Lorca. Quel sort sera réservé aux cyclistes dans le quartier Bois Badeau en devenir ? Et la place du 11 novembre est toujours un parking.
Les aménagements protégeant les cyclistes (bandes cyclables, sas cyclistes, cédez-le-passage cyclistes…) ainsi que les règles de priorité sont trop souvent ignorés en dépit des efforts constants de la police municipale. Le parking vélo de la place de la gare est en piteux état. Et l’information donnée par la Ville est nettement insuffisante. Une grande campagne en faveur de la circulation apaisée s’impose.
Or, si nos élus ne redoublent pas d’efforts pour endiguer l’invasion automobile, surtout à certaines heures et dans certaines rues de la ville… Si nos élus ne réduisent pas l’espace dévolu à l’automobile… Si rien ne change, alors le vélo ne progressera pas et nous perdrons la bataille contre la pollution et le dérèglement climatique.
Nous sommes au milieu du gué. Des mesures plus draconiennes doivent être prises. Nous souhaitons un dialogue plus constructif avec nos élus. L’expertise des usagers, ça existe !
ADEMUB iNFOS n° 68 Février 2020