Chaque année en septembre, la Semaine européenne de la mobilité met en avant les alternatives à la voiture individuelle : marche, transports collectifs, vélo, covoiturage. L’objectif est simple : promouvoir des déplacements plus durables et plus respectueux de notre cadre de vie.

La marche, la première des mobilités

Parmi toutes ces alternatives, la marche est unique. Elle ne demande ni véhicule, ni carburant, ni infrastructure lourde : tout le monde peut marcher. Pourtant, elle reste la grande absente des campagnes de communication et des programmes d’action, alors qu’elle est la base de tous les autres modes de transport (notamment pour accéder aux arrêts de bus, tram ou métro).

Trois priorités pour la mobilité piétonne

À quelques mois des élections municipales, il est essentiel que les programmes politiques intègrent la marche comme pilier de la mobilité durable. Trois attentes fortes ressortent :

  • Une meilleure accessibilité : des trottoirs continus, larges et dégagés.
  • Une meilleure sécurité : passages piétons protégés, généralisation du 30 km/h.
  • Une meilleure intégration aux transports collectifs : des cheminements confortables et sécurisés pour rejoindre les arrêts et gares.

Accessibilité : encore trop d’obstacles

Vingt ans après la loi Handicap de 2005, le quotidien des personnes à mobilité réduite reste difficile : trottoirs encombrés, stationnements sauvages, chantiers non sécurisés… Plusieurs associations demandent aujourd’hui des mesures concrètes : soutien financier de l’État, mise en place effective des Plans d’accessibilité de la voirie et de l’espace public (PAVE), et reconnaissance légale du trottoir dans le Code de la route.

Sécurité : un enjeu vital

Si de nombreuses villes ont adopté le 30 km/h, cette mesure n’est pas généralisée. Pourtant, elle réduit significativement les accidents. Les piétons sont toujours les usagers les plus vulnérables: chaque année, plusieurs centaines de personnes meurent en France en traversant la rue ou en marchant sur un trottoir, la quasi-totalité à cause de véhicules motorisés. La gravité des accidents est directement liée à la vitesse : à 50 km/h, un choc avec un piéton est souvent mortel, alors qu’à 30 km/h il laisse une chance de survie.

Transports collectifs : un allié naturel de la marche

Chaque trajet en transport en commun commence et finit par quelques pas. Marcher et prendre le bus, le train ou le tram, c’est une combinaison idéale pour limiter la dépendance à la voiture. Avec le vieillissement de la population et l’urgence climatique, renforcer ce duo est une nécessité.

Vers une vraie culture piétonne ?

La bonne nouvelle : certaines villes commencent à écouter les piétons. Des enquêtes participatives ou des Plans Piétons émergent un peu partout en France. C’est le signe d’une prise de conscience : la marche n’est pas une mobilité “oubliée”, mais bien une clé pour rendre nos villes plus vivables.

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