Comme à l’accoutumée, et sans aucune réelle concertation préalable (on nous avertit quand tout est décidé), on nous a concocté un bel aménagement sur ce carrefour assez fréquenté à certaines heures de la journée.
Un aréopage de « spécialistes », bureau d’études en tête, a décidé, après beaucoup de tergiversations et quelques comptages à la clé, d’installer des feux tricolores. Objectif : « sécuriser les déplacements ».
Bien entendu, les piétons doivent emprunter partout des passages dits « protégés », y compris un passage à commande manuelle. Les cyclistes, eux, doivent faire comme les voitures, passer au vert, sans aucune disposition pour améliorer leur confort et leur sécurité… comme des sas cyclables ou cédez-le-passage cyclistes, déjà présents ailleurs en ville. Au contraire, on leur inflige un pensum supplémentaire : un STOP avant la traversée du passage piétons à commande manuelle en haut de la côte Pierre Brossolette. Une première à Brétigny !
Il faut savoir que, selon les statistiques officielles, 80% des piétons ne respectent pas les feux et que les cyclistes, dans ces conditions, se dirigent tout droit vers les trottoirs où ils créent un conflit d’usage avec les piétons.
Notre position est claire : dans une ville à 30 km/h et une circulation apaisée, ce n’est pas en multipliant les feux, les panneaux, les STOP, les cédez-le-passage, bref les interdictions de toutes sortes, que l’on obtient un environnement convivial, mais en s’appuyant, pour l’essentiel, sur la bonne vieille règle de la priorité à droite. Étant entendu que tout sera fait pour réduire la vitesse à 20 km/h et redonner la priorité aux usagers vulnérables partout.
C’est ce qui se fait de plus en plus en France et à l’étranger. Et ça marche !