Avec 2015 s’achève notre campagne triennale d’information et d’action sur la transition énergétique, en même temps que s’achève la COP 21 (Conférence de Paris sur le climat).
Par les séances de film-débat, les expositions, les articles d’ADEMUB iNFOS, les visites de site, nous avons essayé d’aborder les divers aspects d’une vaste question, impliquant des actions générales, locales et aussi personnelles, sur l’habitat, les transports, la manière de produire et de consommer. Nous avons été aidés par des intervenants impliqués et de grande qualité, nous les remercions et nous vous remercions. Car vous avez été nombreux aux rendez-vous de cette campagne.
2015 aura aussi été une année terrible, marquée au fer rouge par les actions criminelles des islamo-fascistes. L’assassinat des rédacteurs de Charlie Hebdo reste le symbole de ce que sont ces assassins de la liberté qui prennent le prétexte de la religion pour assouvir leur désir de pouvoir, comme d’autres prennent le prétexte de la nation pour instaurer un régime autoritaire et corrompu.
L’horreur des crimes commis risque d’occulter d’autres urgences moins spectaculaires, mais plus meurtrières à terme : la lutte contre le réchauffement climatique et ses conséquences désastreuses. Aussi, nous nous réjouissons que la COP 21 ait pu se tenir. Cette négociation, initiée par l’ONU aura été une victoire morale pour les défenseurs de l’environnement. La nécessité d’une transition énergétique y a, enfin, été reconnue par tous. Mais les engagements actuels des Etats, pour y parvenir, ne conduiront à limiter le réchauffement attendu qu’à 3 degrés alors que l’objectif fixé par les scientifiques du GIEC et adopté par les 195 pays, est de rester en deçà des 2 degrés et, si possible, 1,5 degré en 2100.
Un effort supplémentaire est encore nécessaire, car, au-delà de 2 degrés, les modèles climatiques ne sont plus capables de prédire l’impact d’un tel réchauffement qui pourrait s’emballer. Une seule certitude : de vastes zones aujourd’hui habitées deviendront arides, d’autres seront submergées par les mers. Le changement climatique, provoqué par la consommation d’énergies fossiles, n’épargnera pas les pays les plus favorisés. La génération de nos enfants en sera témoin et victime. Il faut bien avoir à l’esprit que l’objectif pour 2100 ne signifie pas pour autant qu’il ne se passera rien avant : le changement climatique, c’est maintenant !
Notre avenir dépendra de la capacité des responsables politiques et économiques à tous les niveaux à se saisir « en conscience » des objectifs de la COP 21. Le temps presse. Il faut mettre en place une transition énergétique cohérente et globale, en évitant les fausses bonnes idées (nucléaire, stockage souterrain du carbone…) et les mesures timorées.
Il faut associer la population, les acteurs de la société civile, sans négliger les acteurs associatifs comme ce fut le cas lors de la consultation de la Sorgem sur le quartier Clause. Localement nous redemandons la mise en place d’un agenda 21. La situation budgétaire de notre ville, qui est tendue du fait de la réforme des collectivités locales, ne doit pas être une excuse pour différer les investissements nécessaires à la transition énergétique.
ADEMUB iNFOS n°56 Janvier 2016 Éditorial
L’ADEMUB vous présente ses meilleurs vœux pour l’année 2016, ainsi qu’à vos proches.