Dérèglement climatique, transition énergétique, résilience… Ces trois mots traduisent bien l’urgence à laquelle nous sommes confrontés… et notre capacité ou non à y faire face.
La part prépondérante des déplacements (41%), et principalement de ceux des véhicules automobiles, dans les émissions de gaz carbonique nous conduit à prendre des mesures drastiques pour réussir la transition. Il faut d’urgence sortir du tout-automobile.
Parmi les modes alternatifs, surtout pour les petites et moyennes distances, le vélo, mode de déplacement écologique, peu coûteux, d’usage facile, convivial et sain, représente un atout majeur.
Or, en ce domaine, la France est très en retard. Notre pays vient en avant-dernière position pour la pratique du vélo parmi les 27 membres de l’Europe (dont tous ne sont pas des pays plats et sans pluie !). Une honte !
L’année 2019 sera-t-elle celle du sursaut ? Nous l’espérons en tout cas si les projets en cours voient le jour et se développent. Ça bouge à tous les niveaux.
Au niveau national devrait être débattu et adopté ce printemps le projet de Loi d’orientation sur les mobilités (LOM), avec son PLAN VÉLO. Très attendu par les associations, les entreprises, les collectivités et la société civile, ce premier plan vélo français réellement crédible (200 M€/an pendant 3 ans) devrait nous donner les moyens de faire bondir en avant les investissements dans notre pays. Celui-ci sera relayé à tous les niveaux par les collectivités, les entreprises, les établissements scolaires, les associations.
Au niveau régional, où 44 M€ ont été investis depuis 2016, le plan vélo de 2017 vise le triplement de la pratique d’ici à 2021 avec 1 million de déplacements/jour. Un appel à projets a été lancé en 2018 afin de mobiliser les territoires et leurs acteurs (collectivités, entreprises, associations). À noter : le développement attendu des Véligo dans toutes les gares d’Ile-de-France. Et Paris veut multiplier par deux ses itinéraires cyclables d’ici à la fin de l’année.
L’Essonne aura aussi son plan vélo. Il s’agit de définir, puis d’aménager, les itinéraires structurants du département, essentiellement sur les routes départementales. Gros travail dans lequel la Fédération pour les circulations douces en Essonne (FCDE) dont l’ADEMUB prend une part très importante en raison de sa bonne connaissance du terrain. Budget prévu : 12 M€ en 3 ans.
Au niveau local, nous attendons avec une certaine impatience la mise en place du schéma directeur des itinéraires cyclables (SDIC) de Cœur d’Essonne, en souffrance depuis plus d’un an. Là encore, l’ADEMUB n’a pas ménagé sa peine.
Reste Brétigny, notre Ville, qui fait un peu figure de pionnière avec ses zones 30, ses doubles sens cyclables, ses arceaux de sécurité et ses bandes cyclables. Mais nous ne sommes qu’au milieu du gué. Il y a encore beaucoup à faire et même des choses à changer. Bref, du pain sur la planche pour la nouvelle année qui commence.
ADEMUB iNFOS n°65 Janvier 2019