Incontestablement, des efforts ont déjà été réalisés par la Ville pour protéger et développer la biodiversité à Brétigny. Mais des améliorations sont encore souhaitables…
Située en lisière de la zone rurale et fortement menacée par l’urbanisation, notre commune dispose cependant de quelques atouts : une surface appréciable d’espaces verts, notamment boisés, une zone agricole qu’il faut maintenir à tout prix, une vallée de l’Orge à protéger…
Un bémol cependant, la répartition inégale des espaces verts. L’Est de la commune, centre surtout, en est assez dépourvu, et la situation s’aggrave. Voilà pour le quantitatif. Reste le qualitatif : la diversité végétale et animale dans ces espaces et la continuité biologique (c’est-à-dire la liaison entre eux, garante de cette biodiversité), surtout dans la partie urbanisée, en centre ville.
L’une des premières mesures prises par la Ville a consisté à appliquer intégralement la charte Phyt’eaux Cité qui interdit à ses signataires l’usage des pesticides, notamment les herbicides. Reste à inciter fortement les jardiniers amateurs à en faire autant. Viennent ensuite la gestion et l’entretien différenciés des espaces verts (c’est-à-dire adaptés à chacun d’eux) Les 4 équipes de 3 agents que compte la commune peuvent suivre un cycle de formation (une fois par mois) sur ce thème.
Quelques projets : la pelouse de la Moinerie, autour de l’école Eugénie Cotton, va servir pour une première expérience avec panneaux d’information en bordure de site ; une prairie fleurie va être réalisée sur le talus de l’avenue des Marronniers en 2012. Par ailleurs, RFF aurait le projet, sur l’un des talus du remblai de la voie ferrée, près de la mairie, de planter des arbustes plus résistants à la sécheresse et exigeant moins d’entretien. En matière de fleurissement, la politique de la Ville évolue, d’autant plus que les critères d’attribution des fleurs par le jury vont vers une plus grande préoccupation de la biodiversité. Un bureau d’études doit faire un projet de réaménagement du parc du château de la Fontaine, mais ce projet est pour le moment en panne à cause du différend opposant commune et département sur la rétrocession de la ferme attenante, en ruines. En attendant, nous avons demandé à la Ville de semer une prairie fleurie (essences locales) pour la partie Nord, peu fréquentée et très déboisée suite à la tempête de 1999. Reste l’aménagement du futur parc Clause (vue d’architecte ci-contre) et de l’ensemble des espaces verts du nouveau quartier Clause-Bois Badeau. Un bureau d’études doit travailler sur un plan d’aménagement et l’ADEMUB sera associée à ce travail d’élaboration. Rien n’est encore précisé pour l’instant.
Pour nous, plusieurs mesures semblent souhaitables afin de sauvegarder la biodiversité à l’avenir :
limiter strictement l’urbanisation que, malheureusement, les projets du Val d’Orge sur la reconversion des terrains de la base aérienne contribueraient à développer fortement,
assurer la continuité biologique sur tout le territoire (centre surtout) en reliant les espaces de nature entre eux ; la Ville, n’ayant pas la maîtrise du foncier, estime ne pas pouvoir faire grand chose en ce domaine,
accélérer la reconversion de l’agriculture locale à l’agrobiologie. Enfin, à l’instar de ce que fait Le Plessis Pâté, nous avons demandé à Brétigny de s’inscrire dans la démarche de réalisation d’un inventaire de la biodiversité, ouverte maintenant aux villes de plus de 20.000 habitants. Nous avons demandé qu’à cette occasion soit fait un recensement des anciennes mares, qui doivent être restaurées et développées sur notre commune. De même, nous avons demandé l’implantation de ruches à Brétigny, ceci étant, paraît-il, prévu dans le futur parc Clause.