L’exemple du Plessis-Pâté

« Il faut sauvegarder la biodiversité », nous dit-on, « c’est essentiel pour l’avenir de notre planète… et le nôtre d’abord ». Oui, mais encore faut-il savoir ce qu’il y a à sauver et comment. C’est justement le but des inventaires communaux de la biodiversité.

Le Plessis-Pâté vient de lancer cette démarche, début avril, sur son territoire. Le projet, soutenu financièrement et techniquement par l’Etat et la Région, va d’abord démarrer avec les communes de moins de 5 000 habitants qui ne disposent pas des finances suffisantes pour réaliser de tels inventaires ; c’est le cas du Plessis-Pâté. L’objectif est d’impliquer plus de 1 000 communes dans les trois ans à venir en Ile-de-France. L’opération qui doit durer un an, se déroulera en trois phases : Sensibilisation des habitants, inventaire proprement dit et élaboration d’un programme de sauvegarde de la biodiversité.

1 – Sensibiliser la population. La phase de sensibilisation de la population, grand public et scolaires, est en cours en ce printemps 2011.

2 – Inventorier la flore, la faune et les habitats. Il s’agit de faire un recensement le plus complet possible de la flore et de la faune de la commune, et de leurs habitats ou milieux. En effet, on ne trouve pas les mêmes plantes et les mêmes animaux sauvages selon qu’il s’agit d’une prairie, d’un bois, d’un parc urbain, d’une bordure de route ou d’une haie champêtre. Et encore faut-il qu’il y ait autre chose que du béton ou du bitume ! La référence scientifique, pour ce faire, sera le Muséum national d’histoire naturelle à Paris. La phase de réalisation de l’inventaire se déroulera durant la belle saison. On procédera d’abord à un appel d’offres pour choisir l’organisme spécialisé chargé de faire un diagnostic de la situation, puis de réaliser un inventaire complet en commençant d’abord par recenser les habitats. Il s’agit d’établir un ATLAS de la BIODIVERSITE COMMUNALE ou ABC.

3 – Elaborer un programme de sauvegarde de la biodiversité. Cette dernière phase consistera à mettre en place un programme d’actions visant à améliorer la biodiversité sur l’ensemble du territoire de la commune. En commençant inévitablement par sauvegarder et développer les espaces de nature, et à les relier entre eux pour assurer ce qu’on appelle la « continuité biologique ou écologique ». Un exemple : si une espèce animale voit son territoire (habitat) réduit à trois fois rien ou coupé en plusieurs morceaux et traversé par une ou plusieurs routes, elle disparaîtra du Plessis-Pâté ou, si elle le peut, elle migrera ailleurs. Autre exemple : si on coupe des arbres, disparaîtront les oiseaux et autres animaux qui y vivent. L’ADEMUB, qui prend part à cette opération en sa qualité d’association de défense de l’environnement, a demandé à la Ville de Brétigny de s’engager à son tour dans une telle démarche, puisque, dans un deuxième temps, cette opération sera ouverte aux villes de plus de 20.000 habitants.

ADEMUB iNFOS n°42 Juin 2011