Une comparaison des politiques énergétiques de nos deux pays sur 18 années (1991-2009)(1) montre que les choix opérés en la matière diffèrent sérieusement.

Consommation contrastée en 2009

La proportion de la consommation totale que représente le secteur industriel est plus importante en Allemagne qu’en France. Au contraire, en France, une part plus importante de la consommation est due aux transports. Mais c’est au sein du secteur résidentiel et tertiaire (logements, commerces et bureaux), le plus énergivore, que les différences sont les plus importantes.

Dans ce secteur, en Allemagne, la forme d’énergie la plus consommée est le gaz (40%) suivi par l’électricité (23%) et les produits pétroliers (23%). Viennent ensuite la chaleur et la biomasse. En France, c’est l’électricité (36%) qui est en tête (importance du nucléaire), puis le gaz (29%), les produits pétroliers (18%), la biomasse et la chaleur. Pour le chauffage, la consommation au m2 de logement est plus faible de 23% en Allemagne. Le climat y étant plutôt moins favorable, on peut donc y voir une nette avance en matière d’isolation (économies d’énergie). Par ailleurs, l’évolution des consommations électriques par habitant du secteur résidentiel est divergente : alors qu’elles étaient similaires dans les années 1990, en 2008, l’écart est de 27% : 1 230 kWh en France contre 970 kWh en Allemagne. Ceci est dû, entre autres, à l’augmentation du prix de l’électricité en Allemagne, ce qui génère le réflexe de moins consommer, et à une recherche de l’efficacité énergétique des appareils électriques.

Les sources d’énergie primaire

L’énergie primaire désigne la source initiale d’énergie. Par exemple l’énergie primaire « charbon » peut servir à fabriquer de l’énergie finale « électricité ». Le graphique montre que les choix énergétiques de la France et de l’Allemagne sont très différents.

La proportion de la consommation totale que représente le secteur industriel est plus importante en Allemagne qu’en France. Au contraire, en France, une part plus importante de la consommation est due aux transports. Mais c’est au sein du secteur résidentiel et tertiaire (logements, commerces et bureaux), le plus énergivore, que les différences sont les plus importantes.

Dans ce secteur, en Allemagne, la forme d’énergie la plus consommée est le gaz (40%) suivi par l’électricité (23%) et les produits pétroliers (23%). Viennent ensuite la chaleur et la biomasse. En France, c’est l’électricité (36%) qui est en tête (importance du nucléaire), puis le gaz (29%), les produits pétroliers (18%), la biomasse et la chaleur. Pour le chauffage, la consommation au m2 de logement est plus faible de 23% en Allemagne. Le climat y étant plutôt moins favorable, on peut donc y voir une nette avance en matière d’isolation (économies d’énergie). Par ailleurs, l’évolution des consommations électriques par habitant du secteur résidentiel est divergente : alors qu’elles étaient similaires dans les années 1990, en 2008, l’écart est de 27% : 1 230 kWh en France contre 970 kWh en Allemagne. Ceci est dû, entre autres, à l’augmentation du prix de l’électricité en Allemagne, ce qui génère le réflexe de moins consommer, et à une recherche de l’efficacité énergétique des appareils électriques.

Les sources d’énergie primaire

L’énergie primaire désigne la source initiale d’énergie. Par exemple l’énergie primaire « charbon » peut servir à fabriquer de l’énergie finale « électricité ». Le graphique montre que les choix énergétiques de la France et de l’Allemagne sont très différents.

Les énergies renouvelables

Si la consommation allemande de biomasse était trois fois plus faible que la française en 1991, en 2008, la consommation de l’Allemagne est presque le double de celle de la France : 25 Mtep pour 14,6 Mtep. Un autre point à souligner est la place importante prise par l’éolien en Allemagne : 26 GW installés contre 4,5 GW en France en 2009. De même pour le photovoltaïque : 10 GW contre 0,3 GW.

Des défis à relever

L’Allemagne s’est engagée depuis longtemps dans une politique de développement des énergies renouvelables. A la suite de la catastrophe de Fukushima, elle a fortement accentué ses décisions pour sortir du nucléaire, avec le gros inconvénient toutefois d’une augmentation de sa consommation d’énergies fossiles ! Sera-t-elle temporaire ? Et la France saura-t-elle, en dépit de l’hypothèque nucléaire, combler son retard ?

(1) Source : Global Chance cahier n°30 septembre 2011

ADEMUB iNFOS n°49 Octobre 2013