Nous pensions bien connaître Brétigny, mais l’inventaire des mares que nous réalisons nous réserve des surprises : 31 mares, la plupart inconnues, identifiées dans le parc des Joncs Marins. Mais, mauvaise nouvelle, une mare à proximité du bois de Beaulieu a été remblayée. Nous pouvons protéger notre « patrimoine vert » local, notre qualité de vie et cela passe souvent par des réglementations municipales. Aussi, il n’est pas inutile, à l’approche d’une prochaine élection, de rappeler que nos élus ont des moyens d’action réels pour préparer l’avenir de notre commune. Préserver les zones naturelles et agricoles à l’ouest de Brétigny autour du parc des Joncs Marins, ce n’est pas une lubie d’« écolo » : c’est un vrai projet urbanistique à long terme pour tous les Brétignolais.

Notre environnement immédiat change et nous avons une action sur lui comme nous en avons une sur le climat en rejetant dans l’atmosphère du carbone autrefois fossilisé. Pourtant nous ne manquons pas de nous interroger après une période de temps froid et humide : où est-il donc ce fameux changement climatique ? C’est pourquoi nous avons tenté de rendre compréhensible la différence entre météorologie à court terme et climat à long terme.

Oui, c’est très mal parti : nous n’échapperons pas à une évolution rapide du climat qui sera de plus en plus « imprévisible ». Alors, n’y a-t-il plus rien à faire ? Pas exactement. La transition énergétique peut encore nous permettre de limiter les dégâts. Elle nous permettra aussi de gagner en indépendance énergétique, de garder la maîtrise des coûts, car l’énergie intervient partout dans l’économie et son coût se propage dans tous les domaines. C’est toute notre manière de consommer et de produire que nous devons reconsidérer au plus tôt. Il vaut mieux anticiper, viser le long terme, agir librement et volontairement maintenant pour n’être pas contraints dans la précipitation demain.

Aussi avons-nous inscrit la transition énergétique au cœur de notre semaine d’action d’octobre. Y sont prévus, entre autres, un débat autour du film « La 4ème révolution » avec la participation du Réseau Énergie de France Nature Environnement, notre fédération nationale, et une exposition destinée à tous les publics.

Notre société est malade : au niveau local comme au niveau global, en économie comme en politique, nous sommes esclaves de l’instant, de nos échéances immédiates. Un proverbe chinois dit : « Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt ». POUR DURER, NOUS DEVRONS APPRENDRE A PENSER LE « TEMPS LONG », le temps des civilisations, selon l’historien Fernand Braudel.

ADEMUB iNFOS n° 49 octobre 2013 Éditorial