C’est le site de Ris-Orangis/Evry (ancien hippodrome) qui a été retenu pour accueillir le futur grand stade de la Fédération française de rugby. Cette enceinte de 82 000 places devrait être achevée 2017. Était-ce vraiment souhaitable à cet endroit ? Les transports suivront-ils ?
Quelques chiffres :
Stade : 600 millions d’€ ; ouvrages et aménagements nécessaires à l’accès au stade : 118 millions d’€.
Affluence les jours de match…
Sur les 82 000 spectateurs attendus, 43 000 arriveront en transport en commun via les lignes RER C et D (surtout cette dernière). Des bus navettes entre la gare de Brétigny et le stade seront mis en place et des voies nouvelles seront ouvertes. 39 000 spectateurs arriveront par la route, ils auront besoin de 13 000 places de parking environ à proximité du stade.
Bien des questions restent posées :
Faut-il un grand stade de rugby ? Faut-il un grand stade à cet endroit-là avec toute l’urbanisation qui l’accompagne et les problèmes d’impact environnemental et principalement d’accès qui en découleront : lignes D et C saturées, dysfonctionnements nombreux, travaux importants, longs et coûteux envisagés, Francilienne encombrée le samedi, jour de match ?
De plus, rien n’est dit sur la nécessité de mettre en place des aménagements pour les cyclistes et les piétons de provenance locale ou essonnienne. Or, un itinéraire cyclable départemental Orge-Sénart doit passer par le site. Côté environnement, quel sort réserve-t-on au Bois de St-Eutrope, poumon vert du Centre-Essonne, qui abrite des espèces de végétaux rares ? Rappelons qu’en 2004 un inventaire entomologique a été réalisé, à la demande de l’Agence des espaces verts, et concluait que seules une prise de conscience et une évolution profonde de la mentalité du citoyen pouvaient assurer un avenir au patrimoine biologique de la nature francilienne. Nous en reparlerons.