L’ADEMUB vous présente ses meilleurs vœux pour 2015. Nous espérons pour vous et votre famille que vos espérances seront comblées tant à titre personnel que professionnel. Malheureusement cette nouvelle année ne nous permet pas d’être plus optimistes qu’en 2014 et, pour beaucoup, il faudra compter sur la solidarité.

Nous invitons nos adhérents à venir nombreux à notre prochaine assemblée générale le 7 février prochain et nos lecteurs à participer avec eux au débat qui suivra sur la transition énergétique et le bâtiment, avec un spécialiste de l’audit énergétique. Nous essaierons de répondre à vos questions sur la manière de réduire notre consommation énergétique, chez soi mais également dans les bâtiments publics. Comment procéder pour atteindre le plus rapidement possible les objectifs réitérés de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et de la consommation d’énergies fossiles ?

Car, malheureusement, à tous les échelons de la société, les responsables se succèdent et le renoncement, la frilosité prennent le pas sur l’ambition et le réalisme. On continue à prendre du retard en France et à loucher sur les mauvaises solutions comme les gaz de schiste, par exemple.

Elles sont rares les villes comme La Rochelle. Son journal local de décembre annonçait en couverture « La Rochelle, ville à énergie positive », et consacrait 4 pages sur la stratégie mise en œuvre pour 2020 : « 20% d’efficacité énergétique et 23% d’énergies renouvelables en plus, et 20% d’émissions de gaz à effet de serre en moins par rapport à 1990 ». Et pourtant il n’y a là rien de révolutionnaire, juste du bon sens et un peu de volonté.

salle Robert Barran

Ainsi à Brétigny, on n’imagine pas qu’il y a une centaine de bâtiments publics. La plupart sont anciens ; on dispose donc d’un réservoir immense d’économies d’énergie.

Toutes les dettes ne coûtent pas. Si l’argent public est compté, le dépenser dans la transition énergétique, c’est la certitude à moyen terme de récupérer sa mise. Ainsi, aujourd’hui, La Rochelle peut annoncer fièrement avoir réduit de 25% la consommation de gaz de ses écoles : un placement en or pour les contribuables !

Mais ce raisonnement vaut aussi pour les particuliers : 63% des logements d’habitation présentent une consommation élevée. La plupart des propriétaires peuvent « faire quelque chose » à titre personnel pour le climat, pour les générations futures et aussi pour leur propre porte-monnaie. Comme on dit : charité bien ordonnée commence par soi-même. Il n’y a de contradiction entre économie et écologie que pour les esprits rétrogrades ou mal informés.

De la même manière, on ne parvient pas à comprendre pourquoi nombre de politiques continuent de privilégier la gestion privée de l’eau alors que, généralement, la gestion en régie publique rend celle-ci moins chère pour les usagers. Il faut dire que le système actuel est singulier : les élus décident à qui leurs électeurs vont payer leur eau. Ils seraient sans doute plus attentifs au coût de celle-ci et aux risques de gaspillage si c’étaient les communes qui facturaient et non les concessionnaires.

La question des intercommunalités ou plutôt des intercommunalités « géantes » agite beaucoup notre région. Quel est le bon niveau de décision ? La question n’est pas absurde (voir notre article « Brétigny : PLU ou PLUI ? »). Cependant on reste dubitatif quant à l’opportunité d’un tel projet. Quelques chiffres pour mieux comprendre : la France compte 36 710 communes, 57,5% d’entre elles ont moins de 500 habitants. Il nous paraît donc plus utile et plus urgent de favoriser la fusion de ces communes trop petites ! Manifestement, là encore, on s’est trompé de priorité.

ADEMUB iNFOS n°53 Janvier 2015 Éditorial