Le chauffage des maisons génère 20 % des émissions françaises de gaz à effet de serre. Alors, pour réduire à tout prix ces émissions et pour faire des économies sur le coût de ce poste budgétaire de la maison, quel chauffage choisir ?

Quelles sources d’énergie pour nous chauffer ?

Les énergies fossiles sont le charbon, le gaz naturel, le gaz propane en cuve, le fioul. Ces sources d’énergie sont à réduire ou remplacer au maximum car elles sont très génératrices de gaz à effet de serre et de polluants. Et, notons que pour le chauffage domestique, le charbon n’est plus très utilisé.

L’électricité est une source d’énergie employée pour le chauffage car très facile d’utilisation et d’installation mais son coût la rend prohibitive et, surtout, elle est à 75 % d’origine nucléaire et à 10 % d’origine fossile. Les sources d’énergies renouvelables sont le bois, le solaire, et l’air, l’eau et le sol par le biais de la pompe à chaleur.

Pour bien se chauffer, il faut commencer par bien s’isoler : en effet pourquoi posséder un chauffage performant si une quantité importante de chaleur s’échappe par la toiture, les murs, les ouvertures et le sol ? Une bonne isolation apporte quelques avantages : réduction de la consommation d’énergie d’où diminution de la pollution et allègement de la facture, et augmentation du confort.

Les chaudières qui chauffent l’eau pour alimenter les radiateurs et la réserve d’eau sanitaire fonctionnent traditionnellement au gaz ou au fioul. La France compte environ 12 millions de chaudières dont un peu plus de 25 % a plus de 20 ans alors que la durée de vie conseillée est de 15 ans. Des progrès importants ont permis de rendre celles-ci plus performantes : plus silencieuses, mieux isolées, avec une meilleures régulation et une meilleure programmation ; ceci entraîne une baisse de consommation et une diminution des rejets de polluants. Il existe de chaudières basse température, des chaudières à condensation et des chaudières à « ventouse » : ces 3 types de chaudières consomment moins d’énergie qu’une chaudière classique.

Il existe également des chaudières à bois : c’est une source d’énergie renouvelable, qui ne contribue pas à l’effet de serre, qui participe au maintien de la biodiversité, ainsi qu’au maintien de l’activité et de l’emploi, et à la valorisation des déchets. Ce combustible se présente sous forme de bûches, de granulés ou de briquettes bois ou bois densifié. Les granulés et les briquettes bois sont issus des copeaux ou déchets des scieries et ont un pouvoir calorifique élevé : entre 4,5 et 5 Kw par kg. Ce dernier type de chaudières est plus économique que celles au gaz ou au fioul.

Les panneaux solaires utilisent l’énergie du soleil, énergie inépuisable, gratuite, ne polluant pas et ne rejetant pas de gaz à effet de serre. Les capteurs solaires placés sur le toit ou sur un châssis transforment le rayonnement solaire en chaleur qui est transmise par un fluide caloporteur au ballon de stockage contenant l’eau. Ensuite l’eau est distribuée dans les circuits de chauffage basse température, radiateur ou plancher chauffant, et dans la réserve d’eau sanitaire. Ce mode de chauffage est plus facile à mettre en œuvre dès la conception de la maison surtout dans le cas de planchers chauffants. L’investissement est relativement important pour ce type de chauffage et il faudra certainement prévoir un chauffage d’appoint dans le cas d’un ensoleillement insuffisant. Mais le « combustible » ne coûte rien.

La pompe à chaleur capte les calories soit dans l’air extérieur (air-air), soit dans l’eau, soit dans le sol. La pompe à chaleur est une machine thermodynamique c’est-à-dire utilisant les changements d’état (de liquide à vapeur) d’un fluide avec absorption ou dégagement de chaleur. Ce mode de chauffage convient lorsqu’il est décidé à la construction de la maison et il nécessite un investissement important.

Finalement avec les améliorations des chaudières, le chauffage au bois s’avère aujourd’hui être un mode de chauffage très économique et écologique.

ADEMUB iNFOS n° 55 Septembre 2015