Le thème de la campagne d’information et d’action que nous avons démarrée en 2016 porte sur l’Économie circulaire. Le premier volet de cette campagne expliquait ce qu’est cette nouvelle forme d’économie et développait l’aspect de la réduction des déchets. Pour 2017, le deuxième volet que nous allons développer sera celui du gaspillage alimentaire.
Moins gaspiller de ressources alimentaires participe au défi majeur du 21ème siècle : nourrir plus d’humains en utilisant mieux les ressources planétaires et en influant moins sur le climat et la biodiversité.
Le gaspillage alimentaire est le fait de jeter des aliments encore comestibles. Il intervient à tous les stades de la vie d’un produit, depuis sa production jusqu’à notre poubelle. Selon la FAO cela représente à environ 1,3 milliard de tonnes de denrées alimentaires par an (1/4 de la consommation humaine).
En France, on estime en moyenne à 149 kg par personne et par an le gaspillage alimentaire, dont 20 kilos sont dus aux particuliers eux-mêmes. Soit, au total 10 millions de tonnes. Donc chacun d’entre nous peut, modestement et sans se priver, réduire ce gaspillage : plus de vigilance, mieux ajuster ses achats, ne pas confondre “date limite de consommation” ou DLC, qui implique un risque pour la santé, avec “date limite d’utilisation optimale” ou DLUO, ou la mention “À consommer de préférence avant…”, indications obscures qui ne signifient nullement qu’un produit est périmé.
D’autres actions, collectives cette fois, sont possibles : la restauration et la distribution jettent plus de 4 millions de tonnes d’aliments : organiser par exemple la récupération de ces produits encore bons mais réputés « non vendables » au profit d’associations caritatives.
Il existe aussi un gaspillage « organisé » : quand l’aliment ne répond pas aux normes du marché. Ainsi 7 millions de tonnes de poissons seraient rejetés chaque année dans l’océan après capture. Le dépassement de quotas de production ou un prix de marché trop bas peuvent faire obstacle à la mise en vente d’aliments et conduire à leur destruction.
Certes, tout n’est pas faisable mais beaucoup reste à faire.
ADEMUB iNFOS n°59 Février 2017