Finalement, les cyclistes vont pouvoir remonter le sens interdit de l’avenue Clause sans se faire écraser par un bus. Ce ne fut pas sans peine tant  la pratique de la concertation n’est pas chose simple dans cette ville.

Nous avons maintenant une bande cyclable de 1,25m de large

Dès cet été, sachant qu’on remettait cette rue en sens unique entre la rue du Parc et la rue Pierre-Brossolette, nous avions signalé l’obligation de prévoir un double sens pour les vélos, conformément à la Loi.

Chose facile à priori. C’était sans compter avec les cachotteries de nos élus. Sans nous avertir, le maire prend un arrêté prévoyant l’aménagement de 9 places de parking automobile côté immeubles. Résultat : la largeur de la partie « roulable » de la chaussée  ne laisse aux cyclistes, dans le double-sens cyclable, aucun moyen de passer en même temps que les autobus (nombreux) arrivant en face. Avec les voitures, ça passait, avec les autobus, ça ne passait pas du tout. On se trouvait nez à nez avec le chauffeur qui levait les bras au ciel.

Nous n’avions plus qu’à nous réfugier sur le trottoir, en prenant bien soin de ne  pas nous casser la figure dans le franchissement de la haute bordure.

Nous avons bien essayé dès début septembre et à plusieurs reprises d’alerter le maire, dessins et chiffres à l’appui , sur l’incongruité de cette situation. Peine perdue. Silence total.

Alors il a bien fallu faire appel aux possibilités que nous donne la Loi. Nous avons demandé , par lettre recommandée avec AR, un recours gracieux, c’est-à-dire la possibilité de discuter du problème à l’amiable pour éviter de faire appel au tribunal, ce à quoi nous rebutions.

Sans daigner nous rencontrer, le maire nous a répondu par la même voie, en nous indiquant sa nouvelle décision. Bien entendu, on gardait les places de parking (il y tient tellement !), mais on rognait 75 cm sur la largeur du trottoir au profit du double-sens cyclable de l’autre côté, sous forme d’une bande cyclable de 1,25m de large.

Cette solution donne satisfaction aux cyclistes qui disposent de 1,25m sécurisé, car ni les bus ni les voitures ne peuvent rouler, même partiellement, sur une bande cyclable. Et tant pis pour les piétons qui n’ont que leurs yeux pour pleurer. 

Dire qu’on aurait pu éviter tous ces frais avec un peu plus d’esprit d’ouverture.

Fin d’un  feuilleton à rebondissements