Encore des destructions d’arbres en perspective
Il existe, en bordure du chemin Alcyme Bourgeron, à deux pas de l’avenue de Romilly, autour d’une habitation cossue, un magnifique parc boisé de 3 900 m2, qui compte une bonne quarantaine d’arbres et d’arbustes dignes d’intérêt, dont l’âge varie de 25 à 70-80 ans. Citons, entre autres, plusieurs chênes pédonculés, dont le plus remarquable, au port majestueux, arbore une ramure très étendue, des pins noirs d’Autriche, des peupliers d’Italie, un marronnier d’Inde, des fruitiers dont deux poiriers anciens et rares, un copalme d’Amérique, des frênes, un robinier…
Notons que de nombreux oiseaux hantent ces lieux de calme et de verdure : mésanges, rouges-gorges, pinsons, fauvettes, piverts…
Or, tout cela est menacé de disparition à plus ou moins court terme. Cet espace vert a le malheur de se trouver en bordure de la ZAC de Bois Badeau et doit laisser normalement la place à une route, à 2 ou 3 pavillons et à un petit immeuble.
Question : était-il nécessaire de supprimer un espace vert remarquable supplémentaire, cela à l’initiative de la Collectivité, pour faire passer une route qu’avec un peu d’imagination on pourrait faire passer ailleurs, là où il n’existe rien, qu’un champ en friche ? Quelle compensation peut-on espérer, de toute manière incapable de suppléer à la disparition définitive d’arbres au sommet de leur développement ?
Cette politique d’aménagement nous inquiète, ce d’autant plus qu’elle s’ajoute à toutes les disparitions en cours depuis quelques années sans que personne ne semble s’en émouvoir, d’arbres, de haies, de clôtures végétales.
Il faut recenser les arbres remarquables, planter 30 000 arbres, nous dit-on. Oui, certes, mais quelles règles, effectivement appliquées, seront en mesure de mettre fin à la « dévégétalisation » rampante qui menace nos zones habitées ?