Dans la rue, à chacun sa place

En ville, la rue se divise en plusieurs parties :

  • Une chaussée à une, deux, trois ou quatre voies,
  • Un ou deux trottoirs,
  • S’y ajoutent des places publiques.

La chaussée est destinée au déplacement des véhicules avec ou sans moteur. Elle peut recevoir les voitures automobiles, les deux-roues à moteur, les camions ou autres engins utilitaires, les transports à traction animale ou conduits par l’homme. Elle reçoit également les cycles de toutes sortes (vélos, tricycles, tandems, vélos cargos, vélos couchés, vélobus, vélos à assistance électrique, etc.), les trottinettes électriques.

Le trottoir est destiné aux seuls piétons et assimilés (fauteuils roulants, personnes à mobilité réduite avec valise ou autre charge, poussettes, déambulateurs, cyclistes à pied tenant leur vélo à la main, enfants à vélo de moins de 8 ans, trottinettes sans moteur, chiens tenus en laisse…).

Donc, les cyclistes qui roulent systématiquement sur les trottoirs de notre ville n’ont pas le droit de le faire : c’est strictement interdit par le Code de la Route et ça peut leur coûter cher. Et, en plus, c’est DANGEREUX pour les piétons… et pour eux.

La place du vélo : sur la chaussée.

De tout temps, les cyclistes ont roulé sur la chaussée avec les autres véhicules, la règle étant que ceux-ci  se voyaient contraints de rouler sur le bord droit de la route ou de la rue. Avec le développement excessif des véhicules automobiles en zone urbaine et la place prépondérante qui leur a été donnée sur l’espace public, les cyclistes ne se sont plus sentis en sécurité sur la chaussée. D’où la tendance à rouler sur les trottoirs pour se rassurer. D’autant plus que la règle en matière de vitesse en agglomération était fixée à 50 km/h (et le reste encore dans de nombreuses communes !). C’était trop pour eux. Et leur réflexe a été d’emprunter les trottoirs.  Du coup, les piétons ne se sont plus sentis en sécurité sur leurs trottoirs.

Une première idée a consisté à réserver un espace séparé pour permettre aux cyclistes de rouler en sécurité hors du chemin des voitures. Sont apparues les pistes cyclables (aménagement séparé de la chaussée) mono- ou  bidirectionnelles, ou des bandes cyclables (aménagement sur la chaussée réservé aux cyclistes). Mais, pour réaliser de tels aménagements, surtout les pistes cyclables, il faut disposer de beaucoup d’espace, de rues assez larges pour recevoir tous ces usagers en séparation. Cela n’est possible que dans les villes disposant de larges avenues et de grands espaces avec des pistes dédiées aux cyclistes. Les bandes elles-mêmes demandent également un espace important (1,50 m de chaque côté de la chaussée au moins). Cela ne marche pas le plus souvent dans la plupart de nos villes de la périphérie parisienne comme Brétigny.

Pour une circulation apaisée

 Rapidement est apparue l’idée d’une circulation apaisée pour permettre à nouveau une cohabitation sécurisée sur la chaussée. Seule solution : la réduction de la vitesse s’accompagnant d’aménagements appropriés pour contraindre les conducteurs à lever le pied et redonner aux cyclistes ce sentiment de sécurité perdu avec l’invasion automobile. Autre mesure efficace : la réduction du flux automobile ainsi que des places de stationnement sur la chaussée.

Un nombre croissant de villes et de villages adoptent aujourd’hui la politique de la ville à 30 km /h, qu’il convient de généraliser. C’est le choix que vient de faire Brétigny.

Restent les places publiques qui, selon nous, doivent être le royaume des piétons, comme c’était autrefois le cas et recommence à l’être dans certaines de nos grandes villes,  les cyclistes y étant juste tolérés.