Ce mercredi 2 août, c’était le « Jour du dépassement de la TERRE » : à cette date l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la Terre parvient à regénérer en une année. Ce 2 août est la date moyenne pour le globe terrestre. Le jour du dépassement ne s’établit pas qu’à l’échelle globale. Chaque pays a le sien. Celui de la France a ainsi été fixé au 5 mai dernier, soit quasiment 3 mois avant la moyenne mondiale. Pour autant, la France n’est pas à proprement parler un « mauvais élève ».
L’ONG Global Foodprint Network calcule le jour du dépassement de la Terre en établissant un rapport entre la biocapacité de la planète c’est-à-dire la quantité de ressources écologiques que la Terre produit en un an et l’empreinte écologique de l’humanité c’est-à-dire ce que les hommes consomment en ressources et produisent en déchets. Ce calcul de l’empreinte écologique mondiale et de la biocapacité est fait à partir des statistiques de l’ONU.
Des « efforts » insuffisants en France
Si toute l’humanité vivait avec le style de vie des Français, il faudrait l’équivalent de 2,9 planètes bleues pour répondre à ses besoins. « La France consomme 86% plus que ce que ses propres écosystèmes peuvent régénérer », déplore la Global Footprint Network.
« Même si la France fait des efforts, notamment en matière de décarbonation, de réduction des déchets alimentaires et d’élimination des voyages aériens nationaux, le pays est encore loin d’être apte à fonctionner dans un monde en proie à un dépassement persistant », déclare Steven Tebbe, le PDG de Global Footprint Network.
Ce fait du « jour du dépassement » nous alerte sur notre mode de consommation des ressources naturelles comme par exemple la pêche, l’eau douce…
« On sait que notre modèle agroalimentaire actuel est une cause majeure du jour du dépassement… Nous avons les solutions, notamment l’agroécologie, les solutions fondées sur la nature et la végétalisation de notre alimentation. Il est grand temps de les mettre en oeuvre ! »
(Yann Laurens, directeur de la biodiversité terrestre du WWF France)
Stagnation de la date du Jour du dépassement
Selon les critères de calcul qui se sont affinés, on constate une stagnation de cette date. Jean Rousselot du Fonds mondial pour la nature nous précise : « Cela fait une décennie que l’on stagne avec cette journée de dépassement ».
Steven Tebbe, pdg de l’ONG Global Footprint Network, prévient « Un dépassement persistant entraînera des symptômes de plus en plus importants, notamment des vagues de chaleur inhabituelles, des incendies de forêts, des sécheresses et des inondations, avec le risque de compromettre la sécurité alimentaire. Cela souligne l’intérêt pour les villes, les pays et les entités commerciales de favoriser la sécurité de leurs propres ressources s’ils veulent prospérer. »