Mardi 14 novembre 2023

Dans le cadre de la semaine d’action transition énergétique, un groupe de 10 personnes (maximum autorisé sur le site) a été très bien reçu pendant près de 3 heures par le Directeur Technique de la Société d’Exploitation des Energies Renouvelables (SEER).

Notre objectif était de mieux connaître la place de la géothermie sur notre territoire, la géothermie étant une Énergie Renouvelable, alternative essentielle à l’utilisation des autres énergies productrices de gaz à effet de serre.

La SEER a mené en 2015 une étude pour évaluer la faisabilité d’un projet de réseau de chaleur à base de géothermie permettant l’alimentation de la Résidence de Grigny II. Résidence alimentée par une Chaufferie gaz à très haute température fonctionnant au gaz.

  • 2015 : Délégation de service public d’une durée de 35 ans
  • 2017 : Mise en service du réseau de chaleur sur les villes de Grigny et de Viry
  • 2018-2019 : Schéma directeur du réseau de chaleur, étude d’extension
  • 2020 : Intégration à la SPL des villes de Fleury-Mérogis et de Ste Geneviève des Bois
  • 2021 : Travaux de raccordement du centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis
  • 2022 : Extension et densification sur d’autres quartiers (Résidence Saint-Hubert à Sainte-Geneviève des Bois)
  • 2023 : Actualisation du schéma directeur définissant les extensions jusqu’à l’horizon 2028

Avant de faire le tour des installations, nous avons longuement échangé et posé de nombreuses questions à la fois sur la partie technique, la gestion de cette grande réalisation industrielle et aussi sur l’étendue des installations, avec pour support un diaporama préparé à notre attention.

Ensuite, le technicien de l’entreprise ROUGNON, exploitante du site, nous a patiemment commenté et fait visiter, en extérieur, la plateforme de forage, en intérieur, les immenses salles avec les pompes, les turbines, les échangeurs, les circuits hydrauliques et, pour finir, la salle de contrôle et de pilotage ou plusieurs ordinateurs  permettent de gérer et de contrôler de manière très précise le fonctionnement global du site, mais aussi toutes les données sur chaque installation, sur chaque bâtiment desservi, et enfin de déclencher les alertes. Toutes nos questions ont reçu une réponse.

Présentation Technique :

  • Un import de chaleur à hauteur de 33 GWh/an avec le réseau Géothermique de EnRis (réseau privé d’Essonne Habitat à Ris-Orangis),
  • Une centrale de production géothermique (Triplet au Dogger(1) à Grigny soit 2 puits de production et un injecteur – Température 72° à 400 m3/h),
  • Une chaufferie centralisée principale (Grigny) qui assure l’énergie d’appoint à la géothermie par temps froid et le secours, en cas de panne de la géothermie,
  • 4 chaufferies dites appoint-secours complémentaires (Viry-Chatillon : Les Érables 1, Buisson Borgne ; Fleury-Mérogis : Centre Pénitentiaire ; Sainte-Geneviève-des-Bois – US Saint-Hubert),
  • Un réseau de 25,3 kilomètres de tubes géothermiques ,
  • 123 points de livraison (sous-stations) de chaleur dans les immeubles raccordés au réseau de géothermie,
  • Un nouveau doublet(2) à Ris-Orangis – Température 72° à 400 m3/h qui sera mis en exploitation en juin 2024,

Le réseau et ses chaufferies :

La SEER en quelques chiffres c’est :

  • 21 927 équivalents logements (logements, équipements publics),
  • 35 000 T de CO2 non rejetées dans l’atmosphère soit un équivalent de 48 600 automobiles,
  • Une production de 110 MWh en 2022, dont 64% en géothermie et 36% en gaz, avec un taux de CO2 de 0,082 kg/kWh
  • Une répartition énergétique de 73% pour le chauffage et 27% pour l’ECS,
  • A l’horizon 2028, 70 km de réseau, 290 sous-stations, 3 nouvelles communes desservies : Saint-Michel-sur-Orge, Morsang-sur-Orge, Savigny-sur-Orge.

Atouts de la géothermie :

  • Une énergie renouvelable, considérée comme inépuisable,
  • Non soumise aux taxes liées aux émissions de gaz à effet de serre,
  • Un taux de TVA à 5,5 %, un prix stable sur le long terme, inférieur de 5 à 30 % par rapport au gaz.

(1) Le Dogger est le principal aquifère géothermique exploité en région parisienne, systématiquement par doublet de forages. Il se situe entre 1 500 et 2 000 mètres de profondeur et contient une eau d’une température variant en fonction de la profondeur de 55 à 85 °C.

©BRGM

(2) En géothermie profonde, en France, l’exploitation de la ressource repose le plus souvent sur un doublet géothermique composé d’au moins un forage de production (ou producteur) et d’un forage de réinjection (ou injecteur). Cette technique permet la restitution de l’ensemble des volumes d’eau produits au réservoir d’origine et d’assurer une gestion durable de la ressource. Elle évite l’absence de rejet en extérieur. Dans certains cas, le doublet est remplacé par un triplet : un forage de production et deux forages de réinjection ou l’inverse.