A l’initiative de l’ADEMUB, Ciné 220 organise un quiz sur le monde des arbres et de la forêt pour le jeune public dès 8 ans avec la projection, en avant-séance, du film « Sauvages », film d’animation de Claude Barras, qui a réalisé précédemment « Ma vie de courgette ».

A noter que ce film a été présenté en séance spéciale de la sélection officielle du festival de Cannes 2024.

Cette projection aura lieu le dimanche 17 novembre à 15h00 (heure tout à fait adaptée pour un jeune public).

Ce film pédagogique dénonce la situation alarmante sur l’île de Bornéo, un enjeu souligné par l’ONG WWF. Il rappelle l’importance cruciale de la nature et le devoir qu’ont les hommes de la préserver face aux menaces de ceux qui la détruisent pour des intérêts financiers.

« À Bornéo, à la lisière de la grande forêt tropicale, Kéria recueille un bébé orang-outan trouvé dans la plantation de palmiers à huile où travaille son père. Au même moment Selaï, son jeune cousin, vient trouver refuge chez eux pour échapper au conflit qui oppose sa famille nomade aux compagnies forestières. Ensemble, Kéria, Selaï et le bébé singe vont lutter contre la destruction de la forêt ancestrale, plus que jamais menacée. Mais pour Kéria, ce combat sera aussi l’occasion de découvrir la vérité sur ses origines… »

Qui sont Kéria et son cousin Selaï ?

Kéria est une jeune malaisienne qui vit en ville sur l’ile de Bornéo et son cousin Selaï fait partie de la tribu des Penans. Les indigènes Penans, derniers chasseurs-cueilleurs nomades, sur l’île de Bornéo, subissent depuis des années la destruction de leurs forêts et de leur culture traditionnelle. Les compagnies forestières, le développement des plantations de palmiers à huile, la construction de barrages et un gouvernement ambigu ont joué un rôle dans la décimation des Penans qui se sont opposés aux bucherons en bloquant les chantiers. Mais ils n’ont pas obtenu la reconnaissance de leur plein droit sur leurs terres ancestrales. Les Penans continuent à se battre pour préserver leurs forêts des bûcherons et empêcher la conversion en plantation de palmiers à huile.

« Sauvages » met en lumière le rôle exemplaire des peuples autochtones, véritables gardiens de leur environnement, respectant leur habitat naturel face aux grandes industries destructrices.

Quelques mots du réalisateur Claude Barras :

« J’ai voulu rendre compte de la complexité des choses. Lorsque l’on se frotte à la réalité, on se rend compte que tout ne se résume pas à un combat entre des « gentils » et des « méchants ». Mon propos étai de dépasser une vision manichéenne en essayant de respecter le point de vue de chacun afin d’inviter le spectateur à réfléchir par lui-même… »

« Ce qui m’intéresse, c’est comment on peut agir ici… »

« Arrêter de surconsommer, c’est devenir riche et prendre conscience que nous avons du pouvoir. »

« Il y a aussi, j’y crois très fort, le fait de ne pas perdre notre capacité d’émerveillement… L’émerveillement, ce n’est pas seulement être admiratif : c’est se nourrir et être en lien. C’est le parcours que j’ai fait faire à Kéria, ma jeune héroïne. »

L’animation au service du message

La technique du stop motion repose sur la prise en photo successive de figurines ou d’objets immobiles. Il s‘agit de reconstituer le mouvement en photographiant les figurines ou objets que l’on déplace très légèrement à chaque prise de vue. Ensuite, les photos obtenues sont mises bout à bout pour construire une séquence ininterrompue formant alors une vidéo.

Le choix de la stop-motion, en opposition aux images de synthèse des productions américaines, renforce la symbolique du film : il s’agit d’une œuvre artisanale, à contre-courant du modèle industriel dominant, tout comme le message qu’elle porte. La chanson finale, « Tous les cris les S.O.S » de Daniel Balavoine, résonne avec une profondeur émotive, clôturant le film avec puissance.

Avec ses jeunes héros, Kéria, Sélaï et le singe Oshi, son bestiaire exotique et ses paysages luxuriants, « Sauvages » ne manquera pas de captiver un public jeune et moins jeune.

Alors notez dès maintenant la date de la projection sur votre agenda :

dimanche 17 novembre à 15h00 à Ciné 220 à Brétigny-sur-Orge.