Informations fournies par le Conseil général

La première partie de la RD doublée, entre CEV et rond-point de Marolles, vient d’être inaugurée.

De même, le doublement du pont SNCF, au-delà du rond-point de Marolles, a été finalisé fin novembre, la superstructure (700 t d’acier et de béton) ayant été posée en une seule opération durant la nuit. Pour le doublement du pont, les procédures ont été plus longues que prévu et les coûts plus importants (en raison, notamment, du renchérissement de l’acier).

Les travaux se poursuivent pour l’aménagement du rond-point de Marolles, assurant la liaison entre Brétigny d’un côté, et Marolles et Leudeville de l’autre. Les travaux devraient être terminés en avril-mai 2008.

La réalisation de la portion entre le rond-point de Marolles et la RD 449 à la Norville est envisagée pour fin 2008 si sont résolus les problèmes de foncier et les problèmes budgétaires, et si les conditions atmosphériques le permettent.

Fin 2008 également, les cyclistes devraient pouvoir emprunter la piste cyclable bi-directionnelle, qui sera terminée, à partir de l’ex-CEV jusqu’aux RD 8 et 117, situées côté sud de la RD 19.

En revanche, il faudra attendre fin 2009 pour pouvoir passer sous la RD 19 au sud d’Auchan. Et encore, faudra-t-il avoir la certitude que la liaison entre ce passage sous la RD 19 et la rue de la Commune de Paris, venant du centre de Brétigny, soit faite. Cela dépend de la date à laquelle vont être réalisés les aménagements prévus sur cette zone par la SORGEM (société d’économie mixte gérant la ZAC) et Immochan, la société immobilière du groupe Auchan.

Pour le reste du doublement, entre la RD 449 et Arpajon, il faudra attendre encore plus longtemps.

Conclusion : nous ne sommes pas près de pouvoir nous déplacer à vélo entre Arpajon et le CEV à Brétigny. Quant à la poursuite de l’aménagement de la piste cyclable entre le CEV et le giratoire RD 19/RD 98 vers Bondoufle, nous ne savons rien pour l’instant. Il n’y a qu’une chose que nous savons, c’est que les fonds destinés à la réalisation des itinéraires du SDDCD (Schéma directeur départemental des circulations douces) sont en réduction, cette année, par rapport à 2007 où ils se sont élevés à la modique somme de 2 M€ (rappelons que l’ensemble des travaux de doublement de la RD 19 nous coûtera 44 M€ et sans doute encore plus). Et la priorité va à l’achèvement de l’itinéraire Arpajon/Limours. Apparemment, les circulations douces ne sont pas encore véritablement la priorité de nos responsables politiques.

Pour le reste, il a été remarqué que l’urbanisation rapide et très importante de la zone s’étendant autour de Maison Neuve à Brétigny, les Loges à Saint-Germain et le nord de Marolles pose de graves problèmes d’écoulement des eaux pluviales, d’autant plus que nous nous trouvons avec des terres imperméables à faible profondeur. Nous aurons à reparler de ce problème et des conséquences de l’imperméabilisation très étendue des sols dans ce secteur particulier de Brétigny, Marolles et Saint-Germain.

Enfin il a été question du grand projet de l’Etat (RFF) d’installer sur Brétigny une plate-forme de répartition d’envergure régionale de camions acheminés par ferroutage entre Bayonne et Lille. Avec cette installation ( pour laquelle une étude de faisabilité est en cours), le département prévoit l’arrivée à terme de quelque 400 camions supplémentaires/jour sur la zone, venant s’ajouter aux nombreux camions qui fréquentent la vaste zone logistique déjà existante (Champion, Norbert-Dentressangle, Danone, Coca-Cola…). Or, l’unique voie de sortie de cette zone, c’est la RD19 qui compte déjà 23.000 véhicules/jour, camions et voitures. Et celle-ci, avec ses nombreux giratoires, n’est qu’une voie départementale à vitesse limitée à 90km/h (70km/h serait mieux d’ailleurs) et n’a rien d’une autoroute. Ce projet, apparaît, dans ces conditions, tout à fait disproportionné et irréalisable, et conduirait rapidement à la saturation de la RD 19. Incontestablement, cette plate-forme doit être installée nettement plus au sud, dans une zone assez dégagée et proche d’une autoroute, mais nullement à Brétigny, même si RFF y possède

Note personnelle 

Le ferroutage, qui arrive bien tardivement, est une nécessité, pour éviter de voir nos routes et autoroutes nationales envahies et bloquées par des files continues de camions bruyants, polluants et dangereux, en provenance de l’Europe entière. Mais notre réflexion doit aller encore plus loin et viser la réduction du nombre de camions en provenance d’Espagne ou du Portugal (ou du nord de l’Europe à l’autre bout) et acheminant vers notre région des tonnages beaucoup trop importants de produits, notamment de denrées alimentaires. Cessons de consommer des fruits et légumes frais hors saison et venus d’ailleurs (surtout quand ils viennent du bout du monde) et privilégions les denrées produites localement. C’est pourquoi il faut revenir à une production horticole francilienne de proximité. C’est là une démarche écologique qui contribuera peut-être à éviter le désastre climatique.

Mercredi 6 février 2008

Claude Romec

Président de l’ADEMUB

Administrateur de la FCDE