« Changements climatiques : Une menace pour la paix »

Film réalisé par : Gauthier Bonneville

Les changements climatiques en cours menacent la paix mondiale. Entre les nations riches et les nations pauvres, mais aussi au sein de chaque pays, les conflits vont s’exacerber. Quel diagnostic peut-on poser ? Quels remèdes peut-on proposer ? Des gisements de gaz en mer de Barents aux rives érodées du Bangladesh, de l’académie militaire de West Point aux inondations qui menacent le sud de la France, quel tableau du monde de demain peut-on dessiner ?

Des experts apportent leur éclairage. On entendra notamment Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères français, Peter Schwartz, auteur du rapport secret du Pentagone sur le réchauffement climatique, le journaliste Hervé Kempf et le philosophe Yves Paccalet.

A l’issue du film, un débat sur le thème :

« La décroissance, une réponse à la crise écologique ? »

On tentera d’explorer les limites que le changement climatique impose à la vision traditionnelle d’une économie en croissance indéfinie, et de dégager des perspectives d’avenir en réaction aux menaces qui pèsent sur nous et les générations futures.

Invité à ce débat :
  • Bernard GUIBERT , économiste et statisticien, collaborateur de la revue Entropia et spécialiste de la décroissance

Croissance : la fin des certitudes

Depuis la fin de la 2ème guerre mondiale, la société française vit avec cette conviction que la prospérité, le bien-être et le bonheur individuel vont de pair avec la croissance économique et la consommation sans cesse accrue de biens matériels.

Nous étions un pays riche, définitivement.

Depuis les années 80, progressivement nos certitudes ont été remises en cause :

  • D’abord la croissance n’a plus permis le plein emploi
  • Si la concurrence internationale entre salariés a permis de baisser les prix des biens de consommation (du vêtement à l’électronique grand public), elle a aussi délocalisé nos entreprises, brisé les parcours professionnels de nombre d’entre nous, aggravé le chômage et accru les inégalités..
  • Puis l’emploi a cessé pour beaucoup d’être une garantie contre la pauvreté : des travailleurs pauvres, des familles monoparentales en difficulté, jusqu’aux travailleurs SDF, la précarité a miné les fondements de l’économie sociale de marché.

Aujourd’hui, la crise écologique apporte le coup de grâce au mythe occidental qui lie intiment progrès humain et croissance économique : non seulement la croissance n’est plus en mesure de garantir le bien-être, elle peut aussi compromettre l’avenir de l’humanité.

  • La consommation d’énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) favorise le réchauffement climatique qui met gravement en danger l’environnement, le régime des pluies, les rendements agricoles. Et l’augmentation du niveau des océans pourrait menacer d’ici un siècle des villes et des régions entières.
  • L’épuisement, annoncé, des énergies fossiles et des ressources naturelles et minières pourrait remettre en cause nos règles de fonctionnement économique
  • La surexploitation agricole et la destruction de la biodiversité pourrait avoir des conséquences irréversibles pour la survie de l’homme sur la planète.
  • L’ensemble de ces phénomènes pourrait provoquer des migrations massives et des conflits plus graves encore que celui du Darfour, comme le démontre le film-documentaire d’Arte, diffusé par Ciné 220.

Aujourd’hui des voix s’interrogent : la croissance est-elle encore possible ?

Ne va-t-on pas, à moyen terme, vers une régression brutale de nos économies ? Ne faudrait-il pas proposer une conception alternative du progrès ? La « simplicité volontaire », dont certains se réclament, est-elle une solution possible au défi écologique ? Faut-il sortir de l’impasse productiviste par une Décroissance programmée ?

Mais la décroissance, n’est-ce pas, comme l’affirment certains, le retour à la bougie ?

Et de quelle décroissance parle-t-on ? Celle de l’impact de nos activités sur l’environnement ? Celle de la consommation d’énergies fossiles ? Celle du PIB ou de nos revenus ?

Autant de questions auxquelles nous allons tenter de répondre avec l’aide de Bernard GUIBERT, notre invité, à la soirée film-débat du 17 octobre.

ADEMUB : Association de Défense de l’Environnement et pour la Maitrise de l’Urbanisation à Brétigny-sur-Orge

COOP’NAT : Coopération avec la Nature, Le Plessis-Pâté

RME  : Réseau Mémoire de l’Environnement

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