Rappelons que la base 217 fermera ses portes en 2012.

Une surface colossale de 750 ha sera libérée, l’équivalent de 15 fois les terrains Clause. La partie centrale (environ 180 ha) avec bâtiments et piste allemande seront conservés par l’Armée en vue des secours en cas de crue centennale de la Seine (plan Neptune). L’Institut de Recherche Biologique des Armées (IRBA) y sera, lui, étoffé de quelque 500 chercheurs. L’Institut National de Recherche Agronomique, déjà installé sur le site (côté Leudeville), se développera sur 270 ha.

À l’est, 205 ha (dont la grande piste de 3 km) seront rétrocédés au Plessis-Pâté. À l’ouest, 95 ha seront rétrocédés à Brétigny. Les élus de l’Agglo prétendent que le départ de l’Armée, « leur coûtera » 2 000 emplois qu’ils veulent retrouver. Les gros sabots ! Jusqu’en février 2011, les mêmes se désolaient que les deux zones, Plessis et Brétigny, n’étant pas jointives, leurs futurs projets seraient contrariés. Bonne nouvelle pour eux, le Comité de Site (instance qui organise l’avenir des terrains) accepte un droit de passage sur les terrains militaires.

Cela ne nous rassure pas, hélas !

Tout ce qui compte de défenseurs de l’environnement voyait ici l’opportunité de développer l’agriculture de proximité, de créer des couloirs entre les espaces naturels ou simplement de promouvoir le projet de la Chambre d’Agriculture de créer 80 à 100 ha de culture maraichère. Hélas, les dernières nouvelles ne sont pas bonnes. A l’occasion d’une réunion publique au Plessis-Pâté le 30 mai dernier, nous avons appris que le projet de la Chambre d’Agriculture, trop peu créateur d’emplois, était bien près de la poubelle…

ADEMUB iNFOS n°42 Juin 2011