Beaucoup reste à faire en France en faveur des cyclistes et des piétons. Les mesures annoncées récemment par le gouvernement devraient y contribuer. « Insuffisant », critiquent cependant les associations, surtout les piétons.

Début mars, le ministre des transports a présenté un plan d’action pour les « mobilités actives »(1). Cette première vague de mesures n’en est encore pour l’essentiel qu’au niveau des intentions. Celles-ci devront être suivies d’actions précises fixées dans le code de la route, le code de l’urbanisme, la loi sur la transition énergétique et diverses réglementations. S’y ajouteront un certain nombre d’initiatives diverses à plusieurs niveaux. En voici l’essentiel :

 Réserver des places pour les cyclistes et leur vélo dans les trains à réservation obligatoire, et embarquer les vélos dans tous les trains Intercités.

 Faire un diagnostic des conditions de stationnement, d’accès et de cheminement des piétons et cyclistes dans les gares et leurs alentours.

 Créer, dans chaque gare, des places de stationnement sécurisées pour vélos à l’horizon 2020.

 Porter à 135 euros (45 actuellement) l’amende pour stationnement sur trottoir ou bande cyclable.

 Arrêter le stationnement à 5,50 m en amont d’un passage piéton avec possibilité d’aménager un stationnement pour deux-roues (vélos ?) sur cet espace.

 Etendre les zones de circulation apaisée (aire piétonne, zone de rencontre, zone 30).

 Limiter la vitesse en cohérence avec les configurations et les usages des voies.

 Généraliser les doubles-sens cyclables dans les rues à vitesse limitée à 30km/h (et pas seulement les zones 30).

 Déroger à l’obligation de rouler sur le bord droit de la chaussée pour permettre aux cyclistes d’éviter les obstacles et les dépassements dangereux.

 Autoriser les automobilistes à chevaucher les lignes continues pour dépasser un vélo.

 Etendre les « cédez-le-passage » cyclistes aux feux situés hors intersection et, en intersection, à gauche pour les voies à sens unique.

 Définir les conditions de circulation des engins de déplacement personnel (motorisés ou non) et de partage des espaces publics, et proposer une définition du trottoir.

 Former les conducteurs de poids lourds et les enfants à une meilleure cohabitation entre usagers. Etudier les possibilités de rendre obligatoires les dispositifs d’alerte des conducteurs de poids lourds.

 Expérimenter, dès 2014, l’indemnité kilométrique vélo (25 ct/km) auprès d’entreprises volontaires pour tester l’effet incitatif.

 Publier l’arrêté pour la mise en place, à partir de janvier 2015, de parcs de stationnement vélo dans les immeubles de bureaux.

 Contrats de plan Etat-Région : prendre en compte les demandes de financement de véloroutes et de voies vertes.

 Faciliter l’apprentissage du vélo à l’école. Obligation de mettre en place une vélo-école dans les agglo de + 100.000 habitants, et soutenir la professionnalisation des éducateurs-vélo.

Ce n’est pas encore la « vélorution », mais ça va venir. En tout cas, nous allons nous y employer à Brétigny et dans le Val d’Orge

(1) C’est le terme désormais utilisé pour désigner les circulations douces.