Concertation, démocratie participative sont perçues, en ces temps de doute sur la gouvernance de nos collectivités, comme fondamentales. A l’occasion de la COP 21, on a précisément beaucoup insisté sur le rôle des ONG, forces d’explication et de pression pour faire avancer les négociations. Et il ne passe pas un jour sans qu’on souligne la nécessité d’une participation active des citoyens dans le processus de décision. La Loi elle-même sanctionne cet impératif.

Or, qu’en est-il à Brétigny aujourd’hui ? Avec l’arrivée de la nouvelle équipe municipale a été soulignée l’importance de l’avis donné par les habitants, et plusieurs ateliers ou commissions ont été créés : Atelier local d’Urbanisme, Commission « Stationnement », Comités de quartier, Atelier local de la vie associative etc. Or, l’Atelier local d’Urbanisme s’est peu réuni et semble aujourd’hui en sommeil, la Commission « Stationnement » subit le même sort, les Comités de quartier se réunissent une ou deux fois l’an et le souci de l’intérêt général n’y est pas toujours dominant. Des remarques similaires peuvent être faites à propos de l’Atelier local de la vie associative qui a démarré le 7 novembre 2015 et pour lequel sont annoncées 2 ou 3 réunions pour l’année. Tout cela s’avère bien peu efficace et nous laisse douter de la volonté des élus de mettre en place une véritable concertation. Que dire de la campagne sur Clause ? Cette période de brassage des idées impliquant un bon nombre de citoyens, peu ou prou informés, ne manque pas d’intérêt et a permis, outre une sensibilisation aux problèmes locaux, de faire ressortir quelques pistes. Mais elle garde un caractère ponctuel, donc éphémère. A noter que les associations, dont la nôtre, association agréée, en ont été exclues et que nous avons dû prendre l’initiative de formuler nos propres propositions. Le dialogue élus-associations patine. Toute rencontre entre élus, techniciens et associations pour les dossiers relevant de nos compétences, semble quasi impossible. Il est tout de même remarquable que l’adjoint au maire à l’environnement n’ait jamais éprouvé le besoin de nous rencontrer. Seul le dossier « modes actifs » avance lentement, mais après une franche explication. Une véritable concertation, pour être efficace, exige un travail continu, approfondi avec des interlocuteurs ayant une bonne connaissance des dossiers. Pour tout projet, quel qu’il soit, la concertation commence d’ailleurs dès la conception du projet et non pas quand celui-ci est pratiquement ficelé. C’est la condition sine qua non d’une véritable concertation. 

A quand le changement à Brétigny ?

ADEMUB iNFOS n°56 (janvier 2016)