Dans certaines écoles, pour sensibiliser les élèves à la lutte anti-gaspillage alimentaire, il leur est proposé de créer des slogans. Les aliments perdus pèsent lourd en effet sur notre environnement et notre santé.
Les impacts environnementaux du gaspillage alimentaire
Le gaspillage alimentaire intervient à toutes les étapes de la chaîne, de la production à la consommation en passant par la transformation, le transport, le stockage et la distribution.
Au niveau mondial, ce gaspillage est évalué à 1,3 milliard de tonnes soit 1/3 de la production totale. En France, c’est 30 kg par personne par an. Quantités qu’Il faut absolument réduire en raison de leur impact sur l’environnement, notamment par les émissions de gaz à effet de serre. Un exemple : la production de légumes sous serres chauffées émet 10 à 20 fois plus de gaz à effet de serre qu’une culture en plein champ.
Il en serait de même de la consommation d’énergie directe (gazole des tracteurs, électricité des bâtiments, chauffage des serres…) et indirecte (fabrication des engrais). Sans oublier l’eau (arrosage, irrigation…) et les pollutions induites (engrais et pesticides).
Transformer des produits (conserves, congélation) présente certains avantages : durée et facilité de conservation ; mais a des conséquences : consommation d’énergie, de matières premières (emballages) Or, nous avons pris l’habitude de consommer de plus en plus de produits transformés.
Le transport et la distribution sont également source d’impacts environnementaux. Le transport des denrées agricoles représente près de 30% du transport des marchandises en France. Et les produits provenant des quatre coins du monde sont transportés par avion, transport coûteux et polluant.
La réfrigération en magasin est le premier poste de dépense énergétique des grandes surfaces alimentaires et représente 40 % de leur consommation globale d’énergie.
Faire ses courses, conserver ses aliments, cuisiner consomme de l’énergie, qu’il s’agisse des particuliers ou des collectivités. Ainsi 85% des emballages jetés par les ménages sont des emballages alimentaires qu’il faut traiter, recycler ou incinérer.
Faire évoluer nos pratiques
Les produits végétaux ont généralement des impacts environnementaux plus faibles que les produits animaux comme le lait, les œufs et surtout la viande. La production de viande émet de 5 à 10 fois plus de gaz à effet de serre que celle de céréales. Même chose en privilégiant les produits locaux et de saison puisqu’on évitera ainsi des transports sur de longues distances. Le régime végétarien permet de varier son alimentation, et c’est bon pour notre santé et pour la planète.
Nous jetons de plus en plus de nourriture : restes de repas, légumes, produits non déballés… Dans ces déchets, les légumes représentent 31%, les fruits 19%, le riz, pâtes ou céréales 12% …
Alors évaluons bien nos besoins et achetons les quantités en fonction de ceux-ci, et surveillons les dates de consommation, soit utilisation limite soit utilisation optimale.
En 2018, notre campagne d’information et d’action viendra en continuité de celle de 2017 : la lutte contre le gaspillage alimentaire chez soi mais aussi dans les collectivités, plus particulièrement dans les cantines scolaires. Nous installerons des expositions dans différents lieux de la ville, organiserons plusieurs animations, en particulier le dimanche 10 juin à l’Espace Rencontres du Marché couvert, avec, en point d’orgue, notre semaine d’information et d’actions du dimanche 7 au samedi 13 octobre.
John Locke, philosophe anglais du 17e siècle, a écrit : « Si ces fruits qu’il avait cueillis se gâtaient, si ce gibier qu’il avait pris se corrompait avant qu’il ait pu s’en servir, il violait les lois communes de la nature et méritait d’être puni … ».
ADEMUB iNFOS n° 62 Janvier 2018