Initié voilà plus de 20 ans sur les communes de Brétigny, Saint-Germain-lès-Arpajon et Leuville, il est aujourd’hui menacé de disparaître faute de courage politique.

L’espace naturel des Joncs Marins représente pour notre ville un poumon vert indispensable à son équilibre et à la santé de nos concitoyens. Or, cet espace, dont le processus de protection a été initié voilà plus de 20 ans, se trouve de plus en plus menacé au fil des ans par les agressions les plus diverses (déboisements sauvages, occupations et constructions illégales, installation de caravanes…), tout cela conduisant à un mitage progressif et irréversible de l’espace qui se réduit comme une peau de chagrin.

Récemment encore, il a été procédé à des déboisements chemin de la Marinière et à proximité de la côte de Valorge en zone NB*. Plus particulièrement, nous constatons l’accumulation de constructions récentes, sans aucun permis de construire, toujours sur la zone classée NB à gauche du chemin de Bellevue.

Il est donc urgent de prendre des dispositions pour éviter ces viols systématiques de notre règlement du PLU. De même qu’il est urgent de procéder au plus tôt aux acquisitions foncières dans le Périmètre Régional d’İntervention Foncière (PRİF) permettant ainsi d’avoir une maîtrise totale de cet espace.

Quelques chiffres : c’est en 1989 que le Conseil Régional d’İDF décide d’acquérir ce site à la demande des communes qui souhaitaient mettre fin au mitage. Cet espace naturel sensible (ENS) couvrait 170 ha sur les communes de Brétigny-sur-Orge (91 ha), Saint-Germain-lès-Arpajon (21 ha), et Leuville-sur-Orge (60 ha). Il occupe le coteau boisé qui domine la vallée de l’Orge sur sa rive droite et le fond de vallée en rive gauche. Pour Brétigny il a été question, en 2004, d’étendre le périmètre, mais à ce jour la maitrise du foncier n’est toujours pas totale, seulement une cinquantaine d’hectares seraient acquis sur Brétigny.

Si l’aménagement d’une coulée verte dans la partie boisée jouxtant le chemin de la Marinière peut présenter un certain intérêt, nous considérons que ce projet est secondaire par rapport à la constitution du dossier de demande d’enquête publique à remettre au plus tôt en préfecture. Procédure nécessaire à la libération des terrains et à la destruction des constructions illégales. Nous espérons que le courage politique l’emportera et qu’un aménagement de cet espace, tourné vers le public en matière de loisirs, mais surtout de découverte de la nature et de la biodiversité, en liaison avec le parc Clause-Bois Badeau, verra le jour prochainement.

*Nota : Ce que dit la Loi : Dans les zones NB du Plan Local d’Urbanisme (PLU), des constructions ont déjà été édifiées et sont desservies partiellement par des équipements mais il n’est pas prévu de les renforcer.

ADEMUB iNFOS n° 62 Janvier 2018