C’est le projet de M. le Maire de Brétigny et de son équipe.

Il est vrai que le dérèglement climatique fait de plus en plus sentir ses effets. Et, quand nos villes deviendront de véritables fournaises en été, il sera bon de trouver des arbres pour se protéger des ardeurs du soleil et empêcher nos jardins et nos champs de griller.

Mais 30 000 arbres en 10 ans, soit 3 000 par an, ce n’est pas rien. Où les mettre ? Comment les répartir sur le territoire et selon quels critères ? Quelles essences choisir ? Et qui s’acquittera de ce gigantesque travail ? La Ville a bien planté quelques dizaines d’arbres ces derniers temps et s’apprête à en planter quelques autres. Mais on est loin du compte. Considérons qu’il ne s’agit que d’un banc d’essai et que la vraie campagne démarrera en 2020. Avec, pour le lancement de l’opération, un grand rassemblement à l’automne 2019, une JOURNÉE DE L’ARBRE festive. N’est-ce pas, Monsieur le Maire ?

Mais ce démarrage en trombe présente quelques dérapages. Ainsi les peupliers d’Italie en bordure du stade de rugby Robert Barran ont été abattus. Ceci pour répondre aux vœux de nos rugbymen, à qui on a promis un terrain en synthétique, plus confortable. Pas bon pour la biodiversité cette stérilisation des sols ! Et que va-t-on y replanter, si cela est prévu ?

Et plus encore, on vient d’abattre en masse des arbres de tous âges et de toutes tailles, principalement des chênes, dans le bois de Beaulieu. Un massacre qui demande des explications. Qui a commandité cette opération ? Et pour quelles raisons ?

Enfin, la « dévégétalisation » de la ville se poursuit en catimini dans les espaces privés : jardins remplacés en partie ou totalement par des parkings ou simplement minéralisés, haies en bordure de propriété remplacées par des murs en parpaings ou des clôtures en métal ou en plastique, arbres abattus sans qu’on en connaisse la raison, buttes déboisées, etc.

Car planter des arbres ne suffit pas. Ils sont l’élément essentiel d’une « revégétalisation » à accomplir jusqu’au cœur de la ville. Mais, la biodiversité, c’est aussi de véritables prairies, des haies, des arbustes décoratifs, des bosquets, des mares, des bassins, indispensables pour la continuité écologique et le rafraîchissement de nos habitats, de nos places et de nos rues.

L’ADEMUB, qui souhaiterait être consultée sur tout cela, ne peut être écartée du travail de recensement, d’analyse, de réflexion qui doit être entrepris pour que l’opération « 30 000 arbres » soit réussie. Nous ne manquerons pas une occasion de le rappeler et de prendre des initiatives.