Nos villes sont à la fois responsables et victimes du changement climatique. Mais elles peuvent et doivent, aussi et surtout, être un élément important de résolution du problème.
La résilience correspond à la quantité ou à la dimension des impacts auxquels un secteur peut résister avant de subir une transformation complète. L’adaptation au changement climatique s’entend de toute activité qui réduit ses effets négatifs ou qui tire parti des nouvelles perspectives découlant de l’évolution du climat. Deux réactions interdépendantes aux divers effets du changement climatique sur les personnes, les collectivités, les écosystèmes, les infrastructures ainsi que l’économie, industrie et entreprises. Les politiques des autorités urbaines peuvent jouer un rôle majeur en réduisant l’impact des villes sur le changement climatique global. Pour cela, nous, citoyens responsables, devons maintenir une pression constante sur nos élus pour que les décisions draconiennes qui s’imposent soient prises.
À Brétigny, une des premières actions concrètes à mener : la préservation de nos terres agricoles de qualité reconnue pour une production alimentaire de proximité. Brétigny, commune de 1 456 hectares conserve encore 27% de terrains agricoles contrairement à certaines communes comme Villemoisson, Morsang, Sainte-Geneviève des Bois, Saint-Michel ou Arpajon qui en sont déjà dépourvues. Notre commune bénéficie encore de l’avantage certain d’être entre ville et campagne. Il faut absolument préserver cette situation. Par ailleurs, notre ville satisfaisant aux dispositions légales en matière de logements sociaux, il nous semble responsable de classer en ZAP (zone agricole protégée) nos surfaces agricoles brétignolaises. La ZAP protège une vocation agricole sur le long terme, et en favorise l’investissement en qualité (amélioration du sol, remise en culture), limite la spéculation et facilite la reprise des terres par de jeunes agriculteurs, et évite le mitage. En juin le conseil municipal devra délibérer sur la mise en application d’une politique des ZAP à Brétigny. Mais pour l’instant ce n’est encore qu’un projet et l’ADEMUB s’est positionnée dans un courrier récemment envoyé au maire. Pour nous, il est essentiel de protéger de l’urbanisation toutes les terres agricoles situées entre le quartier Clause et la vallée de l’Orge, ce qui préservera les Joncs Marins. Également mettre en ZAP les terrains agricoles de l’Orme Fourmi sous menace persistante et combat historique de notre association. Nous resterons attentifs à ces décisions d’importance. N’oublions pas que nos espaces boisés et zones humides constituent nos indispensables réserves de biodiversité. Ecosystème, composé à la fois de flore et de faune, sur un support (sol et sous-sol) apte à accueillir et faire grandir cet ensemble fragile et complexe. Être résilient et s’adapter, c’est aussi laisser plus de place à la nature.
D’autres actions concrètes sont à mener tout près de nous, comme lutter contre toute forme de « dévégétalisation » en zone urbanisée. Il est impératif de préserver la continuité écologique.
Parmi les actions retenues aux Assises de la ville, est prévue une modification du PLU. Celle-ci est en effet indispensable pour mener à bien les actions prévues. Par ailleurs, nous appelons à la relance de l’atelier d’urbanisme, outil de concertation.
Lors de la réunion publique qui a suivi notre dernière assemblée générale, l’ADEMUB a lancé une nouvelle campagne sur la lutte contre le dérèglement climatique. Nous vous invitons à venir poursuivre, avec nous, le dialogue sur cette priorité absolue. Rendez-vous le dimanche 16 juin à l’Espace rencontre du Marché Couvert (à partir de 10h).
ADEMUB iNFOS n°66 Juin 2019 Éditorial