L’enquête publique relative au Schéma de Cohérence Territoriale de l’agglomération Cœur d’Essonne, dont nous avions parlé dans notre précédent bulletin, a été reportée en raison d’un incident de procédure mineur.

Nous nous réjouissons de ce report qui a permis aux associations environnementales d’affiner leur connaissance de ce volumineux dossier et de transmettre aux élus leurs propositions, en espérant que la prochaine version du SCOT soumise à enquête publique en tiendra compte.

Cependant rien n’est moins sûr : nous approchons d’une phase électorale rendant difficiles de nouveaux arbitrages sur le fond et c’est un paradoxe. Tous les élus ont le changement climatique à la bouche : plus vert que moi, tu meurs ! Malgré cela, ce document qui est sensé structurer l’avenir de notre agglomération sur les 15 prochaines années, manque, en l’état, d’ambition, et ne traduit pas suffisamment les déclarations d’intention.

Il manque également de précision sur les objectifs à atteindre, on ne se donne pas les moyens de mesurer l’effort à faire et le chemin parcouru à son terme.

L’urbanisation va se poursuivre à un rythme peu compatible avec la saturation des réseaux de transports que les usagers constatent. Les moyens règlementaires mis en œuvre pour garantir la préservation des terres agricoles ne sont pas suffisants. Les objectifs en matière d’énergies renouvelables sont faibles. Certains documents préalables comme le PCAET (Plan Climat Air Énergie Territorial) et ENR&R (Énergies Renouvelables et de Récupération) dont dépend le SCOT ne sont pas encore réalisés ou sont en voie de l’être, ce qui pourrait laisser penser qu’ils sont intellectuellement entérinés avant concertation …

Ce projet de SCOT est une bonne décision, les orientations sont honorables, mais les enjeux du dérèglement climatique et la proximité des échéances font qu’il faudrait à la fois plus d’audace et plus de mesures.

ADEMUB iNFOS n°67 Octobre 2019