Dans le monde, environ 2,2 milliards de personnes n’ont pas un accès direct à l’eau potable. Chaque jour 10 000 personnes succombent en raison du manque d’eau ou de malades dues à la consommation d’eau contaminée : dysentrie, typhoïde, polio…

L’eau est une ressource de plus en plus sollicitée à cause de la croissance démographique, du développement socio-économique et de l’évolution des modes de consommation : l’augmentation   annuelle est d’environ 1% depuis les années 1980.

Plus de 2 milliards de personnes vivent dans des pays soumis à un « stress hydrique » élevé et environ 4 milliards de personnes affrontent une grave pénurie d’eau au moins un mois par an.

Cette situation ira en s’aggravant à mesure que la demande en eau augmentera et que les effets du changement climatique s’intensifieront.

Le film « Marcher sur l’eau » nous fait découvrir la vie du village de Tatiste, au nord du Niger, victime du réchauffement climatique et qui se bat pour obtenir un accès à l’eau. Ainsi chaque jour, Houlaye, jeune fille de 14 ans, marche des kilomètres pour aller puiser l’eau nécessaire à la vie du village. Du coup, elle manque l’école. Le manque d’eau pousse les adultes à quitter leur famille à la recherche des ressources indispensables à leur survie. Mais les habitants ont décidé de se battre …

Les conséquences du manque d’eau sont multiples : la santé, l’éducation, l’émancipation des femmes, l’agriculture et l’élevage, coût social…

Un rapport de l’ONG « Amman Imman water is life » indique que pendant les 9 à 11 mois de saison sèche, les habitants survivent avec 6 litres d’eau par personne et par jour (là où l’OMS prévoit 15 à 25 litres). Alors que le sous-sol africain cache 660 000 kilomètres carrés de réserves d’eau, 330 millions d’Africains soit 40% de la population, n’ont pas accès à l’eau : des investissements plus importants sont nécessaires.

Ce film a été réalisé par Aïssa Maïga : le tournage s’est fait entre 2018 et 2020. Et le film a fait partie de la sélection officielle au festival de Cannes 2021 dans la catégorie « Cinéma pour le climat ».

Aïssa Maïga est née d’un père malien et d’une mère sénégalaise et gambienne le 25 mai 1975 à Dakar. Elle arrive en France à l’âge de 9 ans. Dans sa famille elle côtoie différentes cultures et très jeune, elle s’intéresse au cinéma et rêve de devenir actrice : « Tout est venu de ma prof de français, au collège, qui a monté une comédie musicale à laquelle j’ai participé, à l’âge de 14 ans. » Elle joue dans de nombreux téléfilms et films et elle passe de l’autre côté de la caméra.

Si « Marcher sur l’eau » est présenté comme un documentaire, c’est en réalité une véritable histoire : pas de voix-off redondante ou d’interviews explicatives mais un récit avec des personnages forts (la charismatique ado de 14 ans, au centre de l’histoire) et le désir de mettre de la beauté dans cette tragédie.

A la suite de la projection, un débat aura lieu avec les spectateurs sur l’eau, l’accès à la l’eau et le devenir de cette ressource compte tenu du réchauffement climatique. Et des livres sur cette thématique vous seront proposés pour compléter l’échange.

Notez bien la date : jeudi 8 décembre à 20h30 au Ciné 220 de Brétigny-sur-Orge.

Catégories : Soirées cinéma