A Brétigny, une page de l’histoire locale est tournée, avec l’élection d’une nouvelle équipe municipale. Le contexte national a très certainement joué en défaveur de l’ancien maire. Cependant, comme l’ont constaté certains commentateurs dans la presse, la question de l’environnement est devenue un critère de décision des électeurs pour les scrutins locaux.
A Brétigny, on a trop construit, trop vite, transformant les quartiers de la gare, du Bois Badeau et le centre-ville en chantier permanent. Il ne suffit pas de dénommer un grand ensemble éco-quartier pour donner le sentiment que la qualité de vie s’améliore. Et, dans sa campagne, le candidat Méary a su capter ce que ressentaient nombre de Brétignolais et que nous avions exprimé régulièrement. Malheureusement cette prise de conscience vient tard. Même si le nouveau maire a exprimé de sérieuses critiques sur la politique urbaine de son prédécesseur, les programmes et les financements sont engagés et probablement irréversibles.
Il s’agit maintenant d’engager d’autres choix qui marqueront les 20 prochaines années, ce qui est l’horizon minimal du développement soutenable. Notre association l’a réaffirmé durant cette campagne, nous participerons à la concertation locale quel que soit le choix des électeurs, dans un esprit constructif, non partisan et en toute indépendance.
Aussi, nous n’avons aucune raison de douter que le nouveau maire se conformera à l’esprit de sa profession de foi dans laquelle il déclarait : « Je crois que Brétigny grandit à un rythme déraisonnable. Nous construisons trop de logements, trop vite (…) on ne peut pas parler de développement durable dans ces conditions. Je crois qu’il est urgent de rebâtir un nouveau rapport, libéré de toute méfiance entre municipalité et associations, notamment pour la réflexion sur l’environnement et sur notre cadre de vie. »
C’est pourquoi nous avons très rapidement demandé un rendez-vous auprès du maire et nous espérons le rencontrer avant l’été.
Dans un courrier du 18 mars, en réponse à nos questions aux candidats, Nicolas Méary exposait plusieurs points dont voici quelques morceaux choisis :
 « La mise en place d’un Agenda 21 au niveau communal fait partie de notre projet.(…) Je compte naturellement sur la participation active de l’ADEMUB. »,
 « Nous voulons prévoir le long terme en protégeant les zones agricoles. »,
 « Nous mettrons en place un Atelier local de l’urbanisme »,
 « (…) Revoir la concession pour la gestion de l’eau potable au moment du renouvellement avec deux objectifs majeurs : la tarification et la qualité de l’eau »,
 « Montrer l’exemple par un plan de réduction de la consommation énergétique des bâtiments communaux. »,
 « Limiter la pollution lumineuse. »,
 « Nous serons très vigilants sur le PLUI (Plan local d’urbanisme intercommunal), nous défendrons les intérêts des Brétignolais pour éviter que Brétigny ne soit la réserve foncière de l’Agglomération du Val d’Orge ».
Nous interprétons qu’il validait, par ces déclarations, l’essentiel du PACTE ENVIRONNEMENTAL MUNICIPAL POUR L’ESSONNE que notre Fédération départementale, Essonne Nature Environnement (ENE) proposait. Mais la tâche sera lourde. Il faut sans tarder se mettre au travail et tenir compte de la durée de mise en œuvre, notamment pour ce qui concerne la transition énergétique. Cela sera d’autant plus complexe que les missions concerneront simultanément plusieurs adjoints. La coordination des décisions peut être, dans ces conditions, une question critique.
Editorial ADEMUB iNFOS n°51 juin 2014

Catégories : Partenaires