Nous construisons pour les 50 ans à venir et sommes soumis, en cette année de la COP 21, à un impératif majeur, celui de la lutte contre le réchauffement climatique et l’érosion de la biodiversité, pour un développement et des modes de vie soutenables et durables. Voilà ce qui doit primer dans notre réflexion et nos décisions concernant la poursuite de la réalisation de l’éco-quartier Clause-Bois Badeau.

Cette réflexion doit, bien entendu, tenir compte des contraintes existantes, notamment le nombre de logements imposé, soit 2 280 contre 2 400 à l’origine sur la même surface de foncier. L’ensemble aura pour incidence, avec 7 à 8 000 nouveaux arrivants, une augmentation de près d’un tiers de la population, ce qui ne peut manquer d’avoir un impact sur l’équilibre de notre ville. Tout n’est donc pas possible et il ne sert à rien de nous inciter à rêver, même si beaucoup peut encore être fait pour adapter ce projet aux impératifs cités ci-dessus. Car il nous faut inventer une nouvelle civilisation en changeant nos habitudes de vie individuelles et collectives.

Nos propositions portent sur les divers domaines concernés :

1- Aménagement et architecture – Nouvel aménagement de l’espace

2- Trame verte-trame bleue et préservation de la biodiversité

3- Efficacité énergétique

4- Mobilités et stationnement – aménagement de la voirie

5- Propreté et traitement des déchets

6- Activités et services

7- Implication des habitants

8- Insertion du quartier dans la ville et relations avec les autres quartiers

1- Aménagement et architecture

Il faut se préparer à subir les effets du réchauffement climatique tant dans la façon d’aménager que de construire. Tout d’abord s’efforcer de sortir de l’aspect austère et très minéral des premières constructions et parvenir à plus de variété dans les aménagements, l’architecture et les couleurs. On s’efforcera cependant de privilégier le blanc qui favorise l’effet albédo, réducteur de réchauffement. La compacité permet certes une moindre emprise au sol, mais elle doit rester compatible avec le confort des habitants et il est nécessaire de disposer d’espaces de respiration. L’espace construit, dans la poursuite du programme, devra être plus aéré avec une mixité de collectifs, de moindre hauteur que précédemment, et d’habitat individuel groupé.

Préoccupations majeures, la mixité sociale et la mixité économique doivent être développées. En matière de mixité sociale, un rééquilibrage doit être réalisé en faveur d’une plus grande variété de logements, les logements sociaux ayant été jusqu’à présent privilégiés pour des raisons de conjoncture défavorable au secteur privé. 

Cette mixité et la nécessaire convivialité qui doivent régner dans ce quartier, voulu exemplaire, ne peuvent s’accommoder d’une juxtaposition de mini-ghettos, sans aucune liaison entre eux comme cela a été fait dans toute la partie située entre l’avenue Clause et l’avenue Lévi-Strauss. Il faut un quartier ouvert lequel seul peut faciliter les rencontres et les échanges. Il faut autant que possible faire sauter les grilles !

Certaines zones, notamment en bordure de l’avenue Clause, sont toujours en friche. Ne serait-il pas possible de les aménager, avant qu’ils ne soient construits et après nettoyage, en terrains de découverte pour les jeunes, et d’y pratiquer, ponctuellement, l’éco-pâturage ?

2- Trame verte-trame bleue – préserver la biodiversité – économiser l’eau (toilettes sèches, récupération eaux pluviales, réutilisation eaux grises)

Nous insistons particulièrement sur la nécessité, pour lutter contre les effets du réchauffement climatique, de maintenir et développer trame verte et trame bleue en assurant une continuité biologique, à savoir une continuité des espaces végétalisés et, autant que possible, des espaces humides (mares, ruisseaux, noues…).

Le projet initial d’éco-quartier prévoyait 13 ha d’espaces verts sur un total de 50 ha (?) pour l’ensemble du quartier. Le parc fait 7 ha. Il reste donc à végétaliser 6 ha (un peu moins si on tient compte des quelques espaces végétalisés dans la partie déjà construite).

Sur la partie existante précisément, il convient de réduire la minéralisation excessive (notamment place Garcia Lorca et côté avenue Lévi-Strauss) par un verdissement plus important des espaces construits et des espaces publics : murs et toitures végétalisés, plantations plus importantes, par exemple en développant les alignements d’arbres, accompagnés de mini-espaces verts fleuris. Il faut traiter les ruptures existantes, notamment en bordure et en traversée des voies.

L’aménagement de l’espace situé autour des Sorbiers, aujourd’hui en friche, ce qui donne une mauvaise image au quartier, devra être réalisé au plus tôt. Sur la partie à aménager, au sud du parc, il faut maintenir les projets de doigts verts avec noues reliées au ruisseau du parc. La végétalisation de ces doigts verts doit être faite de haies champêtres épaisses d’essences locales variées avec arbustes et arbres à moyenne et haute tige, en bordure des noues enherbées, comme cela a été fait avenue Clause, mais en accentuant nettement le caractère champêtre.

Il s’agit de maintenir une continuité entre l’ensemble des espaces verts du quartier et de son environnement proche, notamment avec le domaine des Joncs Marins dont l’aménagement, attendu depuis de longues années, devra être accéléré et finalisé au cours des prochaines années. Dans ce souci de continuité biologique, les anciens laboratoires Clause, aujourd’hui en friche, devront apporter leur contribution pour combler, au moins en partie, la rupture qu’ils représentent en matière de biodiversité entre le parc et la rue du Bois de Châtres. Le bâtiment de la médiathèque et ses abords, qui n’ont fait jusqu’à présent l’objet d’aucune concertation avec le public et les associations, seront, nous l’espérons, exemplaires et constitueront une véritable vitrine en matière de construction et d’aménagement écologique. La médiathèque devra assurer un maximum de confort climatique aux futurs visiteurs. Il va de soi qu’il s’agira d’un bâtiment BEPOS noyé dans un océan de fraîcheur (eau) et de verdure.

Bien entendu, il convient de prévoir une participation des habitants et des citoyens au verdissement du quartier. Dans la partie non encore aménagée, plusieurs formules peuvent être prévues dans leur environnement immédiat, au pied des immeubles ou près des maisons, au cœur du mini-quartier : jardins partagés, jardins collectifs… avec échanges de plantes et de graines et autres initiatives laissées à leur imagination, dans un contexte cependant maîtrisé.

L’eau, nous l’avons vu, joue (et jouera de plus en plus) un rôle important dans l’équilibre climatique d’un quartier urbain. Tout d’abord limiter autant que possible toute imperméabilisation des sols inutile, entre autres en utilisant pour les espaces de stationnement un revêtement perméable en remplacement de l’enrobé. Il convient d’éviter tout ruissellement inutile et de favoriser, ce faisant, le développement de la biodiversité. Pour assurer une bonne répartition des espaces humides, l’ajout de deux ou trois petites mares supplémentaires nous semble nécessaire, aux endroits les moins bien pourvus (quartier central des maisons basses, quartier proche de la rue Félicien Révol…), en fonction de la nature du terrain et du sous-sol. Il est nécessaire de remettre en état l’ancien bassin situé derrière les Sorbiers.

L’eau, bien rare, doit aussi être économisée, individuellement et collectivement. Cela passe par de nouvelles habitudes de vie dans et hors le logement. Dans le logement, on privilégiera la douche à faible débit, les toilettes à double chasse (ou, pourquoi pas, les toilettes sèches). L’eau de pluie pourra être utilisée pour le lavage des mains ou du linge. A l’extérieur, l’arrosage se fera uniquement à l’eau de pluie récupérée tout au long de l’année. Un arrosage parcimonieux, cela va sans dire…

3- Efficacité énergétique – du BBC au BEPOS

Conformément aux dispositions de la Loi de Transition Énergétique (LTE) qui s’impose à tous et plus encore à cet éco-quartier, il faut tendre vers une consommation énergétique la plus basse possible et sortir au plus tôt des énergies fossiles. La conception de l’habitat nouveau devra être autant que possible d’inspiration bioclimatique (solaire passif) avec une isolation renforcée et une récupération maximale des calories, et utilisation d’énergies renouvelables si possible de production locale. La chaufferie au bois doit parvenir à son rendement optimum dès que possible.

Il faut passer du BBC (bâtiment basse consommation) au BEPOS (bâtiment à énergie positive), avec un développement important du solaire dans les opérations (chauffe-eau et photovoltaïque). Il y a, de ce point de vue, un gros déficit dans l’existant.

Il faut savoir oser les innovations dans l’habitat et privilégier les expériences nouvelles avec des matériaux naturels et écologiques (paille, chanvre, laine, bambou, ossature bois, etc.) à grand pouvoir d’isolation.

Pour réduire la consommation d’énergie, une opération « Familles à énergie positive » peut être menée à l’initiative de l’Espace Info Énergie-Brétinergie. Il s’agit de constituer des petites équipes de 5 à 15 foyers qui tenteraient ensemble de réduire leur consommation d’énergie par l’adoption de gestes simples et de baisser ainsi leur facture. D’autres expériences peuvent être menées, comme la récupération de la chaleur des eaux grises dans les collectifs, les rues à production photovoltaïque, etc. Le quartier doit atteindre au plus tôt les objectifs de la LTE et de la PPE (programmation pluriannuelle de l’énergie) qui en encadre la mise en application.

La SORGEM devra en outre s’entourer de toutes les garanties juridiques nécessaires, de contrats bien ficelés, pour aider les nouveaux propriétaires à se retourner contre les auteurs d’éventuelles malfaçons dans les constructions.

4- Mobilités, stationnement et aménagement de la voirie – réduire les déplacements inutiles et favoriser les modes actifs

Les déplacements représentent en France un facteur majeur d’émissions de GES. Il convient donc d’en réduire l’importance (en jouant notamment sur la proximité) et de favoriser les modes de déplacements pas ou peu émetteurs de GES. Un éco-quartier doit donc privilégier les transports collectifs peu polluants et les modes actifs de déplacement ou circulations douces (marche à pied, vélo…). La pratique du tout-automobile, encore trop présente dans la première tranche du quartier (ZAC Clause) doit donc être bannie.

L’aménagement des tranches à venir devra faire plus de place à la marche à pied et au vélo (ou à d’autres modes de déplacements doux existants ou à venir). La proximité de la gare et des arrêts de bus (dont les aménagements et la fréquence devront être améliorés et développés pour suivre l’arrivée des nouvelles populations) favorisent les déplacements doux, sources à la fois de tranquillité, de sécurité, de santé, de confort de vie et de convivialité. Le stationnement résidentiel sur les espaces publics, véritable plaie de nos centres-villes et de nos quartiers résidentiels, devra donc, dans les aménagements à venir, être réduit au strict minimum. Ce stationnement sera confiné à un ou plusieurs petits parkings (payants) situés en bordure du quartier, et les espaces ainsi libérés réservés principalement aux piétons et cyclistes. L’essentiel de la voirie sera aménagé en zone 30 et les espaces s’y prêtant (présence de nombreux piétons et cyclistes) en zones de rencontre (20 km/h) ou aires piétonnes. Pour les cyclistes, un réseau complet et continu d’itinéraires, avec jalonnement approprié, devra être prévu. Sans oublier les parkings sécurisés et de nombreux arceaux de sécurité disséminés dans tout le quartier. Il va sans dire que l’utilisation du vélo pour se rendre à la gare va de pair avec la présence d’un parking important sécurisé de chaque côté des voies, ce qui n’est pas le cas actuellement. C’est la condition sine qua non du développement de l’usage du vélo dans le quartier et alentour. Bien entendu, les personnes à mobilité réduite devront être particulièrement privilégiées dans ce quartier et tout devra être mis en œuvre pour faciliter au plus vite leur accessibilité dans les meilleures conditions aux bâtiments et espaces publics ainsi qu’aux transports. La présence de bancs, aux normes et en nombre suffisant, devra être prévue dans les points les plus fréquentés. Une vie tranquille et conviviale ne peut se concevoir, dans de nombreux espaces d’un éco-quartier, avec l’omniprésence de véhicules automobiles, véritables ventouses mangeuses d’espace et dangereuses dès qu’elles bougent. Il faut redonner la possibilité à nos enfants, dans ces zones résidentielles, de se déplacer et de jouer dans la rue.

En matière de circulation automobile, tout doit être fait, particulièrement dans ce quartier, pour susciter et favoriser le co-voiturage et l’auto-partage, afin de réduire le volume des déplacements. Un centre d’information et de formation aux mobilités peut être aménagé dans le quartier, avec un atelier participatif d’entretien et de réparation des vélos, en liaison avec le pôle multimodal de l’Agglo dans la ZAC Val Vert. On peut prévoir d’y impliquer les habitants et d’organiser des séances d’apprentissage à la conduite du vélo en zone urbaine, en y associant les associations de cyclistes et de cyclotouristes.

Enfin, pour assurer un avenir avec une circulation apaisée, l’action auprès des scolaires est primordiale. Prévoir de manière continue, des opérations de « pédibus » et « cyclobus » aux écoles Aimé Césaire et Langevin-Wallon, avec implication des parents et enseignants, l’animation étant assurée par la Ville et les associations concernées.

5- Propreté et traitement des déchets : réduire, réparer, réutiliser, recycler

En matière de propreté et de traitement des déchets, l’éco-quartier doit aussi se montrer exemplaire en tous points. Il faut viser au plus vite la disparition des déchets sauvages qui encombrent encore trop souvent les rues et trottoirs, et entreprendre un travail de sensibilisation et de formation des habitants d’abord pour réduire la production de déchets inutiles (emballages et suremballages, notamment), savoir trier et utiliser correctement les bornes de dépôt, fréquenter les déchetteries, dont il faut reconnaître qu’elles sont trop éloignées de ce quartier. Des initiatives peuvent être prises, notamment dans la partie pavillonnaire, pour traiter sur place, collectivement ou non, les déchets biodégradables (fermentescibles, feuilles, déchets de jardin…) pour fabriquer du compost à utiliser dans les jardins. En ce domaine, le service Environnement et Agenda 21, présent aux Sorbiers, peut jouer un rôle pédagogique important, avec une implication très forte des habitants et des associations locales. Il faut aller au-delà d’une simple opération de nettoyage printanier ou automnal.

6- Activités et services – mixité économique

Un éco-quartier ne peut se concevoir sans la proximité d’une activité économique, notamment par la présence de services publics ou privés. Côté services, le quartier est déjà bien pourvu avec la maison des Sorbiers, un supermarché, une boulangerie, un laboratoire d’analyses, une médiathèque (en construction)…

Il y manque encore la présence d’un petit artisanat local le plus inséré possible dans le tissu urbain. De même serait souhaitable la présence de petites entreprises de service innovantes (dans le numérique, par exemple). Quid, à ce propos, des anciens laboratoires Clause, toujours hors ZAC et actuellement en friche ? Outre la nécessaire continuité biologique qui doit s’y installer (voir ci-dessus), ne peut-on y prévoir une zone d’activités créatrice d’emplois ? Cela nous semble être la vocation principale de cet espace. Reste le problème foncier qui tarde bien à trouver une solution.

7- Implication des habitants – créer un espace d’échanges, d’entraide et de convivialité

L’implication des habitants dans le projet est l’une des caractéristiques majeures d’un éco-quartier. Ceux-ci doivent être informés et associés à la conception et la réalisation de leur quartier. L’un des instruments utilisés peut être, entre autres, la mise en place d’une commission extra-municipale ou d’un comité de suivi, avec représentants des habitants à travers leurs organisations représentatives (associations, ASL, syndicats de co-propriétaires, etc.)

Il nous paraît important de prévoir, pour la réalisation d’un bâtiment ou d’un petit groupe de maisons, une expérience de construction participative, permettant aux futurs propriétaires d’avoir la maîtrise collective de leurs maisons en suivant la réalisation de la conception à la construction et à l’aménagement de l’environnement, y compris en mettant eux-mêmes la main à la pâte (accompagnés de professionnels, bien sûr), comme cela se fait un peu partout dans le monde.

Prévoir également une forte implication des habitants dans les espaces de jardins (fleurs et légumes et fruits) comme nous l’indiquons dans le point 2. Pour faciliter rencontres et échanges (le forum), la place Garcia Lorca ne peut jouer ce rôle en raison de sa position excentrée. Elle joue plutôt le rôle de porte d’entrée et de lieu de passage. Nous proposons la création d’un tel espace au cœur du quartier, autour de ce qui pourrait jouer à la fois le rôle de maison de quartier à laquelle auraient accès public et associations, à proximité d’un équipement sportif attractif. Nous doutons de la capacité de la maison des Sorbiers à jouer véritablement ce rôle. Une réflexion doit en tout cas être engagée sur celle-ci, qui est actuellement sous-utilisée et inaccessible aux associations, par exemple, alors que celles-ci manquent cruellement de locaux dans cette ville.

8- Insertion du quartier dans la ville – comment assurer liaisons et échanges avec les autres quartiers, notamment les quartiers éloignés

L’insertion de cet éco-quartier dans l’ensemble de la ville, indispensable vu son importance, n’est pas simple, en raison à la fois de la rupture que représentent la ligne de chemin de fer, l’éloignement de certains quartiers périphériques (Rosières, Bois Vétille, 80 arpents…) et une infrastructure locale mal aménagée.

La présence, dans ce quartier, de services et d’espaces de verdure (dont le parc) destinés à tous les citoyens devrait jouer un rôle d’attraction, surtout si certaines manifestations destinées à l’ensemble des Brétignolais s’y déroulent. L’idée d’y réaliser les manifestations du 14 juillet peut être reprise, ainsi que d’autres, sans toutefois négliger la réalisation de tels événements dans d’autres quartiers de la ville.

Cependant les accès posent trop souvent problème. Mais, en ce domaine, il faut privilégier avant tout, pour demeurer fidèle au caractère écologique du quartier, les déplacements en transports collectifs (autobus) et les modes actifs (marche à pied, vélos…). Cela dans le but de lutter contre la tendance, encore beaucoup trop présente, à utiliser les véhicules automobiles. Usage dont l’abus ne peut qu’être, au vu des infrastructures existantes, source d’encombrements inutiles. Les accès devront donc privilégier piétons et cyclistes et, pour ce faire, prévoir des aménagements appropriés avec un balisage directionnel incitant à rejoindre le quartier.

Pour ce qui concerne l’ensemble des déplacements, quelques dispositions nouvelles doivent être prises sans trop tarder : le passage en double sens de l’avenue Pierre Brossolette (partie basse), ainsi que de l’avenue Jules Marquis (partie haute) ; l’aménagement de l’espace, très fréquenté par piétons et cyclistes entre la gare, l’avenue Clause, la rue Pierre Brossolette et la place Garcia Lorca en zone de rencontre ; le réaménagement et, si possible, l’élargissement du passage piéton souterrain entre la rue Pierre Brossolette et la place Vennin.

Pour désengorger toute la partie nord de l’éco-quartier empruntée par les automobilistes souhaitant rejoindre la Francilienne, la question se pose de savoir si le projet initial de route directe doit être maintenu. Si cette route se réalise un jour, nous souhaitons que toutes dispositions soient prises pour éviter la tentation d’une circulation en transit par l’éco-quartier, alors que son infrastructure doit se limiter autant que possible aux déplacements locaux. En contrepartie des aménagements réalisés dans le quartier Clause, il sera nécessaire de procéder à un rééquilibrage en ce domaine au profit des autres quartiers. Nous pensons plus particulièrement aux quartiers La Fontaine et Rosières, ainsi que la Moinerie, qui ont vu disparaître leurs commerces de proximité et souffrent d’une absence d’activité collective. De plus, les pistes cyclables et les parkings à vélos sécurisés, que nous préconisons pour le quartier Clause-Bois Badeau, doivent trouver des prolongements dans l’ensemble de la ville.

En conclusion, nous demandons que la charte développement durable, adoptée en 2008, soit révisée pour tenir compte des nouvelles dispositions légales et réglementaires.