« J’exploite/je fabrique, je consomme, je jette ». C’est ainsi que fonctionne notre économie encore en grande partie. Mais l’épuisement des ressources et les impératifs écologiques, climatiques et démographiques nous contraignent à sortir de l’impasse de cette économie du gaspillage.
A cette économie actuelle appelée « linéaire », il faut d’urgence substituer une économie « circulaire ».
Kekcekça ?
Tout simplement il faut économiser à tous les niveaux de la chaîne, d’abord réduire l’utilisation des ressources naturelles et minières, puis concevoir des produits utiles, solides et durables (pas de gadgets inutiles !), allonger leur durée de vie, faciliter la réparation et l’utilisation des pièces de rechange, rendues disponibles, vendre en seconde main, échanger, préférer l’usage (location ou prêt) à la possession, donner, utiliser jusqu’à usure complète. Et, de la production à la consommation, RECYCLER les rebuts et les déchets pour les réinjecter au maximum dans le circuit de production. Ne restent, au final, que les déchets ultimes (non-recyclables) dont le volume doit sans cesse diminuer, avec pour objectif, à terme, le zéro déchet. Ainsi, du début à la fin de la chaîne, tout doit retourner en boucle dans le circuit de production. D’où le nom d’ÉCONOMİE CİRCULAİRE.
La réussite dépend de tous et de chacun.
D’abord des pouvoirs publics à travers des lois, des règlements, des incitations financières. Sur ce point, la réglementation sur la prévention et la gestion des déchets a bien évolué ces dernières années. Des mesures ont été prises pour lutter contre l’obsolescence programmée (usure prématurée) avec l’obligation de prévoir des pièces de rechange, contre le gaspillage alimentaire (notamment dans les grandes surfaces et les collectivités)… Producteurs et fabricants, sans oublier les distributeurs, s’y mettent et s’organisent y compris collectivement, même si beaucoup reste à faire. Il faut savoir que ce type d’économie est une importante source d’emplois non délocalisables.
Les citoyens consommateurs, que nous sommes tous, ne doivent pas céder aux effets de mode, mais ré-orienter leurs habitudes de consommation en favorisant l’utile, le solide, le durable, en évitant tout gaspillage, en réutilisant, en recyclant et en pratiquant aussi l’économie du partage et du don.
L’accès de tous à l’information et à des produits de qualité est primordial.
D’où le rôle indispensable que peuvent jouer les associations ; ainsi France Nature Environnement (FNE), notre fédération nationale (3 000 associations) se montre très active et se trouve même en pointe en plusieurs domaines comme, par exemple, la lutte contre le gaspillage alimentaire.
C’est tout cela que nous développerons dans notre campagne à venir au cours des trois prochaines années. Avec des exemples nombreux, des propositions d’actions, des expositions, des animations, des visites… En collaboration, avec le service « Environnement » de la Ville de Brétigny que nous allons solliciter.
ADEMUB iNFOS n° 57 juin 2016