Dans les écoles de notre ville, les déchets alimentaires sont systématiquement jetés à la poubelle. Mais ces déchets ne pourraient-ils pas devenir « matière première » ?
La Loi de Transition énergétique d’août 2015 impose de généraliser le tri à la source des déchets organiques pour tous les producteurs de déchets d’ici 2025. La valorisation des déchets organiques ne doit pas rester le seul fait des gros producteurs : les collectivités, elles aussi, devront disposer de systèmes de collecte et de solutions de compostage de proximité.
Il faut savoir que la filière bio-déchet replace la matière organique au cœur du cycle naturel du carbone. Détourner cette matière des installations d’élimination et la transformer en compost apportent un certain nombre de bénéfices environnementaux, comme la réduction de l’impact de l’enfouissement ou de l’incinération sur l’environnement. En tant que réservoir de carbone, le compost permet de compenser les émissions de gaz à effet de serre. Son action de structuration et d’activateur de la vie biologique des sols permet de lutter efficacement contre leur érosion. Enfin, son pouvoir fertilisant contribue à réduire la dépendance des systèmes de production à la fertilisation chimique d’origine non renouvelable. Autrement dit : transformer le déchet en ressource.
C’est dans ce but que notre association a rencontré les services techniques du SIREDOM (Syndicat Intercommunal pour la Revalorisation et l’Elimination des Déchets et des Ordures Ménagères) pour envisager ou relayer des actions concrètes de lutte contre le gaspillage alimentaire dans nos écoles à l’exemple de l’Agglomération « Grand Paris Sud » qui travaille déjà avec des établissements scolaires pour aboutir à la valorisation de bio-déchets des restaurations scolaires.
Notre première difficulté est de mobiliser nos élus délégués, à ce sujet d’importance.
ADEMUB iNFOS n°60 Juin 2017