Cœur d’Essonne Agglomération – c’est chez nous ! – lance son projet de territoire pour les 15 ans à venir. Que faut-il envisager pour en faire un espace vivable et répondant à tous les besoins de sa population ? Dégager Force et Identité pour notre agglomération, avoir des « marqueurs » (des éléments remarquables de notre patrimoine) comme disent nos édiles, et tenir son rang à côté de voisins encombrants comme la métropole du Grand Paris, dans une région Ile-de-France en pleine mutation.
On voit bien que les obligations légales de réaliser 25% de logements sociaux avec la loi Alur qui a supprimé le COS (coefficient d’occupation des sols) ont favorisé l’accélération d’une urbanisation mal contrôlée, le plus souvent avec des pavillons en hauteur, des espaces verts restreints et des conditions de circulation inadaptées. Malgré les orientations nationales qui visent à augmenter les surfaces agricoles utiles, et à développer la part du bio, nous détruisons chaque année encore plus de terres agricoles au bénéfice de l’urbanisation(*).
Les échéances électorales approchant, ce projet de territoire devra être co-construit d’ici fin 2018, nous dit le président de CEA. Nous jugeons ce délai trop court, pour permettre un travail approfondi des représentants de la société civile dont des associations environnementales, mais nous en profiterons quand même pour rappeler quelques-unes de nos exigences, notamment les orientations imposées par le Plan Climat-Air-Énergie Territorial (PCAET). Ce document constitue un cadre d’engagement pour le territoire avec des objectifs chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre en application des lois Grenelle I et II (2010). Pour cela nous redisons que la sanctuarisation d’espaces naturels et sensibles, tels que Les Joncs Marins, le Bois de Beaulieu et autres près de chez nous, et la mise en place de modes actifs de déplacements en remplacement du « tout automobile » sont devenus plus que jamais indispensables. Ce Plan Climat devra être, lui aussi, adopté par l’agglomération Cœur d’Essonne avant la fin de cette année 2018.
L’ADEMUB, toujours dans le cadre d’une économie circulaire pour demain, reste concentrée principalement sur son thème majeur de lutte contre le gaspillage alimentaire afin de tendre vers le « zéro déchet ». Nous serons présents une première fois, le dimanche 10 juin, à l’Espace Rencontres du Marché Couvert à Brétigny, pour présenter, en collaboration avec l’union locale UFC-Que choisir, des expositions et divers ateliers de démonstration pratique sur la gestion des produits alimentaires à la maison, sur la lecture, l’explication et l’interprétation des étiquettes, et sur les avantages d’un approvisionnement en circuit court. L’ADEMUB soutient par ailleurs le projet d’une AMAP à Brétigny.
Alors, amis Brétignolais, soyez, avec nous, acteurs d’une transition écologique réussie.
(*) En Ile-de-France, 2 000 ha de terres agricoles sont détruites chaque année.
ADEMUB iNFOS n°63 Juin 2018 Éditorial