Combien de temps allons-nous encore laisser détruire et occuper illégalement nos zones vertes ? On voit à nouveau surgir les engins de chantier, puis, les arbres et la végétation une fois rasés, les caravanes s’installer dans la plus totale illégalité

C’est le sort que subit le quartier des Joncs Marins depuis des années. Après une accalmie, voilà que l’opération de mitage recommence de plus belle. Depuis deux ans, nous avions repéré, chemin de la Marinière, la préparation minutieuse et systématique de l’intrusion et de l’occupation sauvage, illégale d’une parcelle classée en zone naturelle (Na dans le PLU). Malgré tous nos avertissements, toutes nos propositions auprès de la mairie, rien n’a pu empêcher l’arrivée, par un chemin interdit aux véhicules, d’une dizaine de caravanes et leur installation, avec l’aménagement adéquat (clôture, portail…), Pardi, on prend ses aises.

Et ça continue. Nous avons découvert, il y a un peu plus d’un mois, qu’une parcelle, classée en zone agricole et débouchant sur la rue de Valorge, avait été totalement déboisée et complètement dévastée par des engins de chantier. Là encore, malgré nos interventions auprès des élus, rien n’a bougé.

Le pire est arrivé : 1,4 ha de zone naturelle déboisé et rasé.

Avant : un havre de verdure

Voilà qu’à nouveau, en ce début d’avril, est arrivé le pire : le déboisement intégral, par de gros engins de chantier, de 3 parcelles contigües d’une surface totale d’1,4 ha. Cela s’est passé au carrefour des chemins de la Mare aux Pigeons et du Bois Badeau (voir ci-dessous).  Le terrain ressemble aujourd’hui à une morne plaine dévastée hérissée de deux meules gigantesques de copeaux, prêtes à être évacuées par les camions.  Et vous savez quel est le classement de ces parcelles ?  En zone naturelle, bien sûr, avec la stricte interdiction d’abattre les arbres.

Après : une morne plaine

Consternés par cet acte sauvage, les riverains ont fortement réagi et créé un collectif qui a fait signer une pétition dans le quartier, pétition qui a été présentée au Maire par 17 personnes au marché du dimanche 4 avril. Le Maire leur a promis une réponse dans les 10 jours. L’ADEMUB apporte son soutien total à l’initiative prise par ces citoyens. Et elle est prête à travailler avec eux pour la protection de nos espaces verts.

Nous demandons à nos élus des actions enfin efficaces !

À quoi cela sert-il de lancer un plan de plantation de 30 000 arbres en 10 ans si, en même temps, n’importe qui (propriétaire ou squatter) peut impunément abattre sans vergogne des dizaines et des dizaines d’arbres sur des terres classées en zone naturelle ? À quoi cela sert-il d’édicter une règlementation (le Plan local d’urbanisme) si on se montre incapable ensuite de la faire respecter ? La solution ne se trouve certainement pas ailleurs, dans le boisement de zones agricoles en cours d’exploitation.

Nous attendons de nos élus des actions déterminées et enfin efficaces. Il s’agit là d’un enjeu majeur, celui de la sauvegarde de notre biodiversité.

NB :

  • zone A = zone agricole : le règlement interdit toute utilisation autre que l’agriculture, ce qui interdit tout autre usage, comme la construction de logements ou l’aménagement d’une zone de loisirs, par exemple.
  • zone Na = zone naturelle : tout déboisement est strictement interdit, sauf autorisation préalable de l ‘autorité publique.