Déclaration liminaire de l’ADEMUB
La révision du PLU de la ville, décidée par une décision du Conseil municipal en date du 29 juin 2022, est indispensable pour l’avenir de notre commune en réponse aux défis majeurs qui se présentent à nous.
Voici les principaux défis qu’il nous faudra relever si nous voulons pour notre ville un avenir vivable dans un contexte mondial environnemental très difficile :
- Prévoir la Zéro Artificialisation de nos sols au plus tard en 2030. Pour cela plus aucune urbanisation n’est souhaitable en dehors des prévisions liées à la complète réalisation du programme Clause-Bois Badeau prévue normalement pour 2029. Aucune construction nouvelle, aucune artificialisation dans la partie existante de la ville, principalement dans la partie urbaine ancienne et dans les bordures de l’urbanisation actuelle. Les zones commerciales périphériques existantes ne doivent en aucun cas être étendues, même celles classées AU, et toute friche industrielle dans ce secteur devra revenir en zone N et être destinée à la végétalisation.
- Limiter fortement la densification urbaine et rejeter tout projet d’immeubles de grande hauteur qui nuirait à la qualité urbaine, paysagère, esthétique de notre ville.
- Les 1 450 ha que représente le foncier de notre commune ne peuvent recevoir une population supérieure à 30 000 habitants à l’horizon 2030, pour des raisons de confort, de convivialité et de qualité environnementale.
Pour conserver à notre commune son caractère mi-ville mi-campagne, il faut, dès cette échéance, maintenir en l’état actuel l’équilibre entre zone artificialisée et zones agricoles et naturelles.
Pour assurer une protection forte des dernières zones agricoles encore existantes dans notre commune après l’urbanisation accélérée des 20 dernières années, leur passage en zone agricole protégée (ZAP) doit aller au-delà des surfaces actuellement protégées (75% du total des parcelles classées A au PLU) pour atteindre les 90%.
Les surfaces encore non artificialisées classées N doivent faire l’objet d’une campagne pluriannuelle de reverdissement, de végétalisation dans le cadre de la campagne des 30 000 arbres et bien au-delà. Cet effort de reverdissement doit toucher d‘ailleurs toutes les zones, y compris les zones agricoles où sera développée l’agroforesterie. L’effort visant à assurer une continuité écologique/biologique doit toucher toutes les zones du PLU. D’où la nécessité de durcir la réglementation existante en la matière et de veiller plus strictement à sa mise en application à l’avenir. C’est pourquoi nous demandons l’adoption d’une « Charte de l’arbre » afin d’éviter le déboisement sauvage de certaines parcelles de notre ville. Dès à présent, il convient d’utiliser de manière plus systématique toutes les dispositions que met la Loi à notre disposition, comme les EBC , les EVP, la Loi ORE… L’ENS des Joncs Marins doit faire l’objet de toutes les attentions pour lutter plus efficacement contre le mitage et la destruction d’arbres.